Dernière mise à jour à 08h51 le 20/12
L'Iran a finalisé un accord avec Airbus pour l'acquisition de 100 avions, dont le premier devrait être livré à la mi-janvier, a annoncé lundi un haut responsable. L'accord, partagé à peu près également entre des appareils à couloir central et des appareils à fuselage large, sera signé dans les prochains jours, peut-être dès lundi ou mardi, a déclaré à Reuters le Ministre adjoint des routes et du développement urbain, Asghar Fakhrieh Kashan.
« Nous avons finalisé les négociations avec Airbus et nous serons en mesure de signer l'accord à Téhéran n'importe quel jour. Nous espérons certaines précisions finales et signer aujourd'hui ou demain », a-t-il déclaré dans une interview téléphonique. Airbus fournira quatre types d'avions : ses avions A320 et A321 moyen-courrier et les A330 et A350 long-courriers, a-t-il déclaré, confirmant la décision de l'Iran de supprimer le superjumbo A380 du projet d'accord signé à Paris en janvier dernier.
L'Iran, qui a signé la semaine dernière un accord parallèle avec Boeing pour 80 avions, a conclu des accords avec des sociétés de leasing étrangères pour financer un total de 77 avions, dont 42 Airbus et 35 Boeing. « Il y aura au moins deux sociétés de leasing », a dit le ministre. L'Iran achète des avions pour reconstruire la flotte vieillissante de sa compagnie porte-drapeau IranAir en vertu d'un accord avec les principales puissances qui a levé la plupart des sanctions internationales en contrepartie de restrictions sur les activités nucléaires de l'Iran.
Le moment de la première livraison suggère que l'Airbus A321 pourrait arriver avant l'intronisation le 20 janvier du président américain élu Donald Trump, qui a exprimé son opposition à l'accord sur le nucléaire et bien avant les élections présidentielles iraniennes en mai. Le Trésor des États-Unis a accordé des licences d'exportation pour permettre aux deux contrats de se poursuivre, une étape requise pour les deux fournisseurs en raison de la forte utilisation de pièces d'origine américaine dans les avions Boeing et Airbus.
Interrogé sur la question de savoir si l'accord pouvait finalement échouer si Washington retirait les certificats ou imposait de nouvelles restrictions au commerce avec l'Iran, M. Kashan a déclaré : « Nous ne sommes pas inquiets, même si nous ne devons pas ignorer une telle possibilité. Le fait est que M. Trump peut imposer de nouvelles sanctions, mais nous considérons qu'il s'agirait d'une violation du JCPOA (accord sur le nucléaire), qui prévoit explicitement la possibilité d'achat d'aéronefs et leur vente par les fabricants ».