Dernière mise à jour à 17h05 le 27/12
Le récent Document d'orientation politique sur l'Amérique latine et les Caraïbes publié par la Chine est un document essentiel au développement des relations entre la Chine et cette région, dans la mesure où il définit une feuille de route claire pour le renforcement de leur coopération, a déclaré un analyste économique et politique argentin de haut niveau.
En effet, ce document "définit la voie à emprunter dans les domaines de la diplomatie, des investissements et du commerce, dans une relations de partenariat avec les économies latino-américaines", a déclaré Gustavo Girardo, directeur d'Asia & Argentina (A&A), une entreprise de conseil basée à Buenos Aires.
En novembre, la Chine a publié son second Document d'orientation politique sur l'Amérique latine et les Caraïbes, élargissant les bases préalablement posées par un premier document similaire en 2008.
"Les relations bi-régionales ont réalisé de grands progrès, au point que la Chine est désormais l'un des principaux partenaires commerciaux de presque toutes les économies hispanophones et lusophones de la région, y compris le Brésil", a déclaré M. Girardo.
Au cours de la dernière décennie, les échanges commerciaux entre la Chine et l'Amérique Latine ont été multipliés par 20, atteignant 236,5 milliards de dollars américains en 2015, selon le gouvernement chinois, qui dispose de plusieurs accords de libre-échange avec des économies régionales comme le Chili, le Pérou et le Costa Rica.
Les relations bi-régionales ont encore progressé en 2016, y compris dans le domaine culturel, avec l'Année des échanges culturels Chine-Amérique Latine.
A présent, la Chine est le deuxième plus grand partenaire commercial de la région, et sa troisième source d'investissements, tandis que l'Amérique Latine est le septième partenaire commercial de la Chine, et une importante destination pour les investissements chinois à l'étranger.
"La Chine est l'un des principaux investisseurs de la région. Elle est également le premier consommateur des produits qui constituent le panier basique d'exportations des économies latino-américaines", a ajouté M. Girardo.
"Les investissements chinois en Amérique Latine viennent répondre à un vide que les économies d'Amérique Latine ne parviennent par à combler par elles-mêmes, notamment dans les domaines des infrastructures et des technologies", a-t-il expliqué.
Son propre pays, l'Argentine, en est un parfait exemple. "L'Argentine est un cas d'école. Elle reçoit très peu de financements extérieurs en provenance des créanciers traditionnels, mas elle s'est beaucoup appuyée sur les investissements chinois au cours des quinze dernières années pour se lancer dans de grands travaux de développement et d'infrastructures", a déclaré M. Girardo.
Le Document d'orientation politique sur la politique chinoise de coopération avec l'Amérique Latine exprime clairement une volonté de promouvoir des liens "plus étroits et basés sur une coopération plus large", a estimé l'analyste.
"Le terme de 'coopératif et global' se retrouve très fréquemment tout au long du texte, car la Chine a déjà mis en place des partenariats stratégiques globaux avec plusieurs pays d'Amérique Latine, mais pas tous", a-t-il souligné.