Shanghai : services de garde pour encourager les familles à avoir un deuxième enfant

Shanghai a lancé à titre d'essai des services de garde d'enfants dans des lieux de travail pour encourager davantage de familles à avoir un deuxième enfant, ont annoncé mardi les autorités locales.

Environ 80% des femmes en âge de procréer ne veulent pas d'un deuxième enfant, selon un sondage mené en 2016 par la Fédération des syndicats de Shanghai et l'Académie des sciences sociales de Shanghai.

L'ensemble des femmes interrogées dans le cadre de ce sondage disposent d'un permis de résidence permanent de Shanghai, et la principale raison de leur refus d'avoir un deuxième enfant est qu'il n'y a personne pour les aider à s'en occuper.

Shanghai compte 3,3 millions de femmes exerçant un emploi, et nombre d'entre elles souhaitent que le gouvernement les aident à s'occuper des enfants.

La Fédération des syndicats de Shanghai a mis en place 12 centres pilotes de garde d'enfants dans des lieux de travail, à la veille de la Journée internationale des femmes, le 8 mars, afin d'aider les femmes exerçant un emploi à s'occuper de leurs enfants. Ces centres ont été installés dans des entreprises, des parcs industriels, des institutions publiques et des départements gouvernementaux remplissant certains critères et où existe une forte demande pour ce genre de services.

D'ici fin 2017, la ville devrait se doter de 50 centres de ce genre, selon la Fédération des syndicats de Shanghai.

Par ailleurs, la fédération a mis en place 1.765 "cabanes à mamans" destinées aux femmes enceintes, aux nouvelles mamans et aux femmes qui allaitent.

Hong Hao, président de la fédération, a déclaré que Shanghai construirait 800 installations de ce type supplémentaires dans les deux prochaines années. D'ici 2019, la ville comptera 2.500 "cabanes à mamans".

Lancée à la fin des années 1970, la politique de l'enfant unique a pris fin le 1er janvier, lorsque le gouvernement a autorisé tous les couples à avoir un deuxième enfant.

En 2016, la Chine comptait 18,67 millions de nouveaux-nés, en hausse de 11% sur un an, dont environ 45% n'étaient pas un premier enfant d'une famille, selon la Commission nationale de la santé et de la planification familiale.