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La réglementation sur le placenta inefficace pour prévenir les ventes sur le marché noir

le Quotidien du Peuple en ligne | 23.05.2017 15h40

Selon un avocat chinois, la réglementation des autorités sanitaires sur la gestion du placenta, un matériau utilisé dans la médecine traditionnelle chinoise, s'adresse au personnel travaillant dans les hôpitaux et les centres de santé, laissant une zone grise pour ceux qui ne sont pas associés aux hôpitaux propice à mener des activités clandestines.

Un article publié dimanche dans le Beijing News a révélé le marché du placenta noir dans la capitale, où du placenta frais circulerait des hôpitaux vers des acheteurs par l'entremise d'intermédiaires.

D'après l'article, sur le marché, le placenta a un prix de 500 Yuans (72,5 Dollars US) l'un, et 300 Yuans de plus s'il est encore traité pour la fabrication de pilules. Les pilules fabriquées à partir de poudre de placenta sont vendues 10 Yuans chacune, et un placenta entier peut produire des centaines de pilules.

Le placenta est considéré comme hautement nutritif et connu sous le nom de « ziheche » (placenta hominis) dans la médecine traditionnelle chinoise. Cependant, a souligné l'article, la valeur médicale du placenta n'a pas été confirmée par la recherche.

Selon Feng Ji, médecin à l'hôpital de l'Université N°2 de Nanchang, dont les propos ont été rapportés par l'article, il existe de nombreuses préoccupations sanitaires concernant le placenta provenant de sources inconnues, car il est susceptible contenir des sources de maladies, comme l'hépatite B, le VIH et la syphilis.

Aux termes d'un avis publié par le Ministère de la santé en 2005, le placenta ne pouvait être administré qu'aux femmes en couches et, une fois qu'elles ont choisi de l'abandonner ou d'en faire don à l'hôpital, l'hôpital doit le conserver ; aucune agence ou personne ne peut vendre le placenta.

Néanmoins, selon Zhang Xinnian, avocat à Beijing et qui s'est exprimé lundi dans le Global Times, étant donné que ce règlement provient des autorités sanitaires, il empêche principalement les employés de l'hôpital de faire des placements à but lucratif, mais cela a peu d'effet sur ceux qui ne sont pas dans le système hospitalier, en particulier les intermédiaires en aval.

Pour résoudre le problème, a-t-il suggéré, les services de police devraient lutter contre les trafiquants de placenta avec des enquêtes sérieuses et infliger des sanctions administratives aux contrevenants.

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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