Un donateur d'organes australien aide 5 patients chinois

Phillip Hancock était australien. Aujourd'hui, il n'est peut-être plus de ce monde, mais son amour et sa contribution désintéressée resteront toujours gravés dans le cœur des Chinois.

Le 9 mai, ce jeune Australien de 26 ans est décédé dans un hôpital de Chongqing. Conformément à ses souhaits, son foie, ses deux reins et ses deux cornées ont été transplantés, permettant d'aider cinq patients chinois.

Le 11 mai, la branche de Chongqing de la Croix-Rouge de Chine a annoncé que toutes les transplantations avaient été couronnées de succès. Le receveur du foie a été déplacé d'une unité de soins intensifs à un service général et est actuellement dans un état stable. Les deux patients qui ont reçu un rein se sont bien rétablis et peuvent désormais marcher seuls dans les salles. Les deux bénéficiaires d'une greffe de cornée sont quant à eux sortis de l'hôpital et leur vue est revenue à la normale.

Selon la Croix-Rouge de Chongqing, Phillip Hancock, qui enseignait à l'Université du Sud-ouest de Chongqing, est le premier donateur étranger de la ville et son cas constitue la septième transplantation d'organes de donneurs étrangers en Chine. La Croix-Rouge n'a pas donné d'autres détails.

Les parents de Phillip Hancock sont venus d'Australie pour rester avec leur fils dans ses derniers moments. Ils ont respecté son souhait et ont accepté de faire don de ses organes et de ses cornées.

La Croix-Rouge de Chongqing a informé le père de Phillip, Peter Hancock, des transplantations réussies. D'après un communiqué de presse de la Croix-Rouge, Peter Hancock s'est dit très heureux de ces bonnes nouvelles, et il a rappelé que son fils était un défenseur du don d'organes et également un donneur enregistré en Australie.

Selon la Fondation du développement des transplantations de Chine, le pays compte actuellement plus de 300 000 donneurs d'organes enregistrés.

La Chine a interdit l'utilisation d'organes de prisonniers exécutés depuis janvier 2015 et a fait du don volontaire la seule source légitime aujourd'hui.

Grâce à l'éducation publique, l'attitude des Chinois change et la sensibilisation au don d'organes augmente. L'année dernière, il y a eu 5 148 cas de dons d'organes après la mort en Chine, avec près de 16 000 organes vitaux donnés à l'échelle nationale, soit une augmentation de 25,9% par rapport à 2016.