Les parents chinois soutiennent leurs enfants dans la poursuite des rêves

De nombreux parents de jeunes récemment diplômés soutiennent la recherche de l'emploi idéal de ceux-ci, affirmant qu'il existe désormais plus de possibilités d'essais et d'erreurs et que les jeunes peuvent réaliser leurs rêves.

Ainsi de Huang Qiaoling, 50 ans, qui a dit que quand elle était jeune, les gens rêvaient aussi d'essayer différents emplois afin de trouver celui qui leur convenait le mieux, mais que le concept de travail à l'époque était que tout le monde restait et continuait dans ce qu'il faisait et que changer régulièrement d'emploi était une rareté.

« Pour la jeune génération actuelle, nous espérons qu'ils pourront vivre une vie plus heureuse et plus ciblée, compte tenu du fait que leurs familles ont investi des ressources dans leur éducation depuis l'enfance », a dit Mme Huang, de Changsha, capitale de la province du Hunan, dont le fils est né en 1992.

« En outre, le soutien financier plus important des parents donne à la jeune génération le privilège de ne pas simplement gagner sa vie mais aussi de trouver ses véritables intérêts », a-t-elle ajouté.

Le fils de Mme Huang, Xia Yuxuan, a été diplômé de l'Université des sciences et technologies de Chine à Hefei, capitale de la province de l'Anhui, en 2014 avec une licence en géophysique, et a occupé trois emplois à Beijing : un dans une entreprise appartenant à l'Etat, un dans une entreprise de technologie dans le Parc des sciences de Zhongguancun, et le dernier dans une start-up produisant des applications pour smartphones. Après deux ans, il a choisi d'aller aux Etats-Unis pour étudier l'ingénierie financière quantitative.

« Nous sommes heureux et fiers qu'il ait quitté chaque poste de travail avec un morceau complet de travail », a dit Mme Huang. « Grâce à ce processus, il a pu être plus clair sur ce qu'il voulait vraiment et approcher son but ».

Pour Ke Da, dont la fille est née à Shanghai en 1991, les jeunes sont également plus susceptibles de chercher du travail fréquemment, car les possibilités d'emploi sont plus variées.

« Les ministères et les entreprises publiques, qui étaient sans doute la première option pour les demandeurs d'emploi de notre génération, ne sont plus le meilleur choix pour certaines personnes d'aujourd'hui », a-t-il dit. « Les entreprises étrangères et les start-ups privées sont très appréciées par les jeunes demandeurs d'emploi pour diverses raisons ».

Ke Da, âgé d'une cinquantaine d'années, travaille comme technicien de recherche et de développement dans une entreprise qui produit des équipements de communication. Il a dit que certains collègues nés après 1990 étaient partis pour d'autres emplois après seulement six mois, voire aussi peu que trois mois.

« La situation est liée à l'environnement économique », a-t-il dit. « Dans l'industrie des sciences de l'informatique, avec son climat d'investissement actuel surchauffé, il est courant de voir les jeunes rechercher des emplois hautement rémunérés ».

La fille de M. Ke travaille comme journaliste pour un employeur depuis cinq ans. « En fait, si mon enfant veut changer de travail un jour, je la soutiens du moment qu'elle a de l'enthousiasme et que le travail a une valeur sociale », a-t-il noté, ajoutant qu'il lui rappelait également de continuer à apprendre pour pouvoir s'adapter aux changements de la nouvelle ère.

« Le monde change si rapidement et nous ne savons pas où il va », dit-il. « Nous ne voulons pas que notre enfant devienne à terme quelqu'un qui change d'emplois sans cesse si elle ne peut survivre sur un marché du travail concurrentiel ».

Certains enseignants d'université disent que certains diplômés changent fréquemment de travail en raison d'un manque de persévérance et de patience, ce qui est une préoccupation pour leurs parents, mais en général, ces changements fréquents par le jeune sont en fait une déclaration de leurs valeurs : ils choisiraient un chemin de la réalisation de soi plutôt que faire ce que les autres considèrent comme approprié.

Pour Yan Yining, vice-doyen de l'Ecole de journalisme et de communication à l'Université des études internationales de Shanghai, « Quelle que soit la décision qu'ils prennent pour eux-mêmes, je crois qu'elle sera bonne s'ils le font avec responsabilité et pensent que c'est conforme à leur objectif à long terme », a-t-elle déclaré.