Dernière mise à jour à 08h56 le 18/02
Environ 93% de jeunes dans les grandes villes chinoises trouvent que les trajets quotidiens domicile-travail constituent une difficulté, et parmi eux, presque 40% sont "gravement incommodés", selon un récent sondage publié dans un journal.
Selon le Quotidien de la jeunesse de Chine, les causes principales semblent être les embouteillages et la durée des trajets sur de longues distances, révèle le sondage mené sur une base de 1.966 jeunes travaillant dans les grandes villes.
Plusieurs personnes interrogées ont déclaré au journal qu'il leur fallait une à deux heures dans chaque sens pour se rendre chaque jour de leurs domiciles à leur lieux de travail, ce qui était courant pour nombre de leurs amis et collègues.
"J'ai du mal à me faufiler dans les wagons du métro aux heures de point le matin," a déclaré une Pékinoise de 26 ans, qui prend le métro pour aller au bureau pour ne pas être coincée dans les embouteillages.
"Le trajet quotidien prend trop de temps et ça m'est insupportable, c'est pour ça que j'ai décidé de changer d'emploi cette année," a-t-elle dit, se plaignant que les métros bondés sont "désagréables" et "fatiguants".
Dans les grandes villes chinoises, notamment les métropoles telles que Beijing, Shanghai et Shenzhen, beaucoup de jeunes qui travaillent au centre-ville choisissent de vivre dans les banlieues où les prix des logements comme des loyers sont plus bas, au prix de trajets beaucoup plus longs.
Environ 85% des personnes interrogées ont déclaré qu'elles se sentaient "moins heureuses" en raison des désagréments occasionnés par les trajets domicile-travail, ce qui, selon le sondage, fait que de nombreuses personnes interrogées souffrent d'une moindre efficacité au travail, d'émotions négatives ou de manque de sommeil.
"Les problèmes de circulation créent de la pression et de l'anxiété", explique Xu Guangxing, professeur de psychologie de l'école Normale Supérieure de l'Est de la Chine. "Cela provoquera plus d'impatience et de tensions relationnelles entre les gens à long terme."
Le sondage révèle aussi que 69% des personnes interrogées espèrent que leurs employeurs accorderont des primes au logement pour qu'elles puissent se permettre d'habiter plus près de leur lieu de travail, tandis que plus de la moitié des jeunes espèrent une amélioration de la planification urbaine.