Dernière mise à jour à 12h06 le 17/03
À l'âge de 13 ans, Kalden a commencé sa vie en tant que moine résident dans le temple Rinchenling, dans la région autonome du Tibet (sud-ouest de la Chine) et au cours des 27 dernières années, il a été témoin d'une amélioration considérable de ses conditions de vie.
Probablement construit en 1416, le temple est situé à environ 100 kilomètres à l'est de la capitale de la région, Lhassa, et à plus de 4 000 mètres d'altitude.
Il y a actuellement 15 moines bouddhistes qui y vivent, mais dans le passé, la vie au temple n'était pas aussi facile qu'aujourd'hui.
« Quand je suis arrivé ici pour la première fois, deux ou trois moines devaient partager un dortoir et il y avait peu d'ustensiles de cuisine et une pénurie de livres », a raconté Kalden. Le temple n'avait pas d'eau du robinet et les moines devaient à tour de rôle aller chercher de l'eau dans une rivière à environ 1 km. Sa nourriture était fournie par sa propre famille. « Chaque fois que je rentrais chez moi, j'apportais de la nourriture comme de la tsampa (farine d'orge) et du ghee (beurre clarifié) », a-t-il déclaré.
En 2014, avec le soutien des gouvernements régional et du comté, 300 000 yuans ont été affectés à l'amélioration des dortoirs du temple. En mai 2015, un nouveau dortoir a été achevé, permettant à tous les moines d'avoir leur propre chambre. De même, aujourd’hui, obtenir de la nourriture et de l'eau n'est plus un problème. En 2011, le temple a eu accès à l'eau du robinet et un an plus tard, Kalden et ses pairs ont pu manger dans une cafétéria proposant une variété de plats. D'autres équipements dont une salle de lecture, des bains publics et une infirmerie ont également été installés dans le temple.
Kalden et ses pairs reçoivent également chacun une allocation de subsistance d'environ 800 yuans (123 dollars) par mois, ce qui est suffisant pour couvrir leurs dépenses quotidiennes.
Le Tibet compte actuellement 1 787 sites religieux pour la pratique du bouddhisme tibétain et plus de 46 000 moines et nonnes résidents. Tous les moines et nonnes de la région sont aussi couverts par le réseau de sécurité sociale.
Les moines sont désormais fans de smartphones, et Kalden utilise WeChat et la plate-forme de courtes vidéos Douyin pour se connecter avec le monde extérieur.
Thubten Jampa, un moine de 43 ans vivant dans le temple, reçoit les dernières mises à jour sur le COVID-19 à travers le monde sur son smartphone. « Nous prions pour les personnes touchées par la pandémie chaque jour depuis l'année dernière », a-t-il déclaré. Le mois dernier, il a été ravi de voir sur WeChat une photo d'une connaissance prise devant le Grand Palais du Peuple à Beijing. Son ami avait reçu un prix pour ses efforts remarquables dans la campagne nationale de lutte contre la pauvreté.
« Les moines sont aussi des citoyens du pays. Je suis très heureux d'être sorti de la pauvreté avec tout le pays », a déclaré Thubten Jampa. Pour Kalden, « Nous vivons dans une nouvelle ère. Je me sens béni de vivre dans cette ère de paix et de prospérité ».