Une proposition visant à supprimer le test de langue anglaise du Gaokao, l'examen national d'entrée à l'université, a déclenché un débat houleux entre parents et experts chinois.
Cette mesure vise à alléger le fardeau des étudiants tout en favorisant la pratique des méthodes d'apprentissage des langues.
Pour améliorer une éducation orientée vers les examens, le ministère de l'Education avait publié une proposition de réforme du Gaokao en 2013. Cela comprenait l'idée d'exclure l'anglais comme matière obligatoire à l'examen, invitant les élèves à passer avec une une tierce partie des examens de la langue pour une admission à l'université.
Gu Mingyuan, président de la Société chinoise de l'éducation, a indiqué au Qianjiang Evening News que cette réforme devrait entrer en vigueur en 2017.
Cette confirmation, n'a pas manqué de faire réagir de nombreux observateurs, y compris Xiong Bingqi, vice-président du 21st Century Education Research Institute.
Xiong a plutôt une vision négative de l'intention initiale de la proposition de réduire la pression des cours pour les étudiants, soulignant que cela avait peu de chance de porter ses fruits, s'il n'y avait pas un changement dans le système d'admission dans les universités.
«Le retrait de l'anglais au Gaokao ne signifie pas que les écoles supérieures n'auront plus un regard sur les évaluations en anglais», a-t-il déclaré dimanche à China Daily.
«Tant que les universités recruteront en fonction des résultats obtenus, peu importe où et comment se déroulent ces évaluations, cela n'aidera pas à soulager la pression scolaire».
Selon le plan, les étudiants seront encouragés à passer des évaluations proposées par des organismes sociaux à plusieurs reprises au cours de leurs études secondaires.
Les établissements supérieurs exigent des niveaux respectifs pour l'anglais, convertis à partir des résultats, sur la base des critères d'admission pour les différentes spécialités.
Pour Liu Limin, vice- ministre de l'éducation, la nouvelle politique contribuera à diversifier l' évaluation traditionnelle des compétences pour cette langue.
Les autorités scolaires locales ont évoqué des mesures pilotes pour réduire la proportion de l'anglais dans le Gaokao en phase avec le plan de réforme. A Beijing par par exemple, la note totale sera réduite en 2016 à 100 points contre 150 actuellement. Chaque année, les élèves passeront deux test et le score le plus élevé comptera pour l'examen.
Yu Minhong, un expert en éducation de langue anglaise et fondateur de New Oriental Education and Technology Group, pense que retirer l'anglais du Gaokao devrait inspirer les étudiants à travailler sur leurs compétences pratiques de communication.
Cependant, les parents restent préoccupés quant à la décision d'exclure la langue de Shakespeare.
«L'anglais ( comme outil de communication) est tellement important pour les enfants, que je vais pousser mon fils à étudier dur. Peu importe la manière dont le Gaokao est réformé», a confié Shen Aimei, mère d'un élève d'une école primaire à Beijing.