Il y a exactement 49 ans, un bel oiseau, fin et racé, s’envola de la base aérienne de Melun-Villaroche, près de Paris : c’était le Mystère Delta 550 « Mirage » I, fabriqué par le célèbre constructeur d’avions français, Dassault, qui n’eut besoin que de 6 mois pour le mettre au point. Si cet avion ne connut pas un destin glorieux, il donnera naissance au célébrissime Mirage III, dont la silhouette élégante traverse encore les cieux de nos jours.
Prototype de chasseur-intercepteur léger à aile delta équipé de deux moteurs Viper, d’une longueur de 12,80 mètres, il fit ce jour-là, entre les mains du pilote d’essai Roland Glavany, un vol d’une durée de vingt minutes, atteignant les 3 000 pieds de hauteur. En fin de journée, un deuxième vol sera programmé aux alentours de 18 h 30.
Le Mystère Delta 550 « Mirage » I ne sera jamais complètement développé, l’armée de l’air française ayant modifié son cahier des charges, mais Dassault, ne renonçant pas, travailla sur ses propres fonds sur un nouvel appareil monomoteur reprenant les lignes du Mystère. Le nouvel appareil, qui vola à peine un an plus tard, allait devenir un des avions militaires les plus célèbres de l’après-guerre, et le premier en Europe à dépasser Mach 2 en vol horizontal : ce sera le Mirage III, et son dérivé le Mirage V, fabriqués à près de 1300 exemplaires utilises par plus d’une vingtaine d’armées de l’air du monde entier. Les derniers encore en service, modernisés, volent toujours au sein de l’armée Pakistanaise.