Les négociations entre le gouvernement malien et les groupes armés du nord du Mali, prévues le 17 août à Alger, ont été reportées à une date ultérieure, a annoncé jeudi le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop au cours d'un point de presse à Bamako.
M. Diop a précisé que "le gouvernement du Mali s'était préparé en conséquence et avait pris toutes les dispositions pour la reprise des pourparlers". Mais, "l'Algérie en sa qualité de chef de file de la médiation, a été saisie par les autres parties afin de procéder à un léger report pour le parachèvement des préparatifs".
Selon le ministre, "c'est dans le souci de créer les conditions susceptibles de favoriser la tenue des pourparlers dans un climat serein que l'Algérie a sollicité l'accord du gouvernement malien", qui a "marqué son accord à cette demande".
M. Diop n'a donné aucune indication concernant la date de reprise des futures négociations.
Par ailleurs, Moussa Ag Assarid, un responsable du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), joint au téléphone, a aussi souligné que "la demande de report a été formulée par le MNLA, le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA) dans le but de bien préparer les négociations".
Moussa Ag Assarid a d'ailleurs rétorqué à des informations selon lesquelles une frange du MNLA ne souhaite plus que les négociations se tiennent à Alger, soulignant que "le report est dû uniquement aux préparatifs".
De sources proches du dossier, on apprend également que "le report serait également liée à l'exigence de la tribu touareg des Imghad d'être associée aux négociations compte tenu de son poids dans la zone nord du Mali".
D'autre part, le gouvernement malien a réitéré son attachement au processus de dialogue initié à Alger et renouvelé son engagement pour aboutir à un accord de paix global et définitif, dans les délais convenus dans la feuille de route, a affirmé le chef de la diplomatie malienne.
De même, le gouvernement a renouvelé sa confiance en l'Algérie et à l'équipe de médiation (ONU, UA, CEDEAO, UE, OCI et le Burkina Faso, la Mauritanie, le Niger et le Tchad).