Les syndicats des enseignants du Nord-Kivu et Sud-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), ont décidé de boycotter la rentrée scolaire prévue lundi.
Dans la province du Nord-Kivu, le Syndicat des enseignants du Congo (Syeco), le Syndicat national des écoles conventionnées catholiques (Synecat) et le Syndicat des enseignants du Congo ( Syenco) se sont réunis vendredi pour évaluer les deux cahiers de charges soumis au gouvernement, auquel les enseignants exigent notamment la majoration de leurs salaires.
"Étant donné que le gouvernement ne veut pas ouvrir les portes des négociations et répondre aux revendications des enseignants. Les enseignants se sont décidés à l'unanimité à ne pas rentrer ce lundi 8 septembre", a affirmé dimanche le délégué syndical du Synecat, Ponchelin Byamungu, précisant que "la base s'est déterminée. Elle reste souveraine. Jusqu'à nouvel ordre, elle ouvre les portes pour les négociations avec les autorités".
"Les enseignants exigent un salaire minimum de 500.000 francs congolais, l'équivalent de 543 dollars américains pour l'enseignant le moins payé. Ils réclament également que 14.000 de leurs collègues qui ne reçoivent pas leurs salaires soient rémunérés", a déclaré à Xinhua un enseignant qui a participé à cette réunion.
Par ailleurs dans la province voisine du Sud-Kivu, la synergie de syndicats des enseignants de cette province a également décidé de boycotter la rentrée scolaire.
Selon un rapport de leur assemblée générale tenue vendredi, ce boycott se justifie par le non paiement de plus de 10.000 enseignants dans cette province.