Le Français Mehdi Nemmouche, tueur présumé du Musée juif de Bruxelles en mai dernier, semblait avoir planifié un attentat sur les Champs-Elysées pendant le défilé du 14 juillet lors de la fête nationale française, a rapporté le journal Libération dans un article publié sur son site internet.
Dépêché par l' Etat islamique en Irak et au Levant pour frapper l'Europe ou auto-investi d' une mission, Mehdi Nemmouche prévoyait "au moins un attentat en France, au cœur de Paris". C' est ce qui ressort des procès-verbaux d'auditions des plaintes contre X des quatre ex-otages français libérés le 20 avril, entendus par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) durant la garde à vue de Nemmouche, entre le 30 mai et le 2 juin, pour les quatre assassinats au Musée juif de Bruxelles.
Versés à l'enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris pour "enlèvements et séquestration en relation avec une entreprise terroriste", ces PV des journalistes français Didier François, Edouard Elias, Nicolas Hénin et Pierre Torres, qui ont alors reconnu en Nemmouche un de leurs geôliers, révèlent en effet, selon plusieurs sources, "un projet d'action terroriste d' envergure" : "L' objectif de Nemmouche était de commettre un attentat à Paris pendant le défilé du 14 Juillet", qui met en première ligne le président français François Hollande, le chef d' état-major des armées, les huiles et les militaires.
Sans connaître exactement les "cibles" de Mehdi Nemmouche, ses intentions affichées visaient en tout cas à perpétrer, le jour de la fête nationale, "sur les Champs-Elysées", une attaque à la "Merah puissance 5" : "Je vais faire cinq fois Merah au défilé du 14 Juillet", se serait vanté "Abou Omar", son nom de jihad.
Par ailleurs, entre 700 et 900 Français combattraient aux cotés des islamistes radicaux en Syrie, ce qui fait de la France le pays occidental le plus "représenté" dans les rangs djihadistes, rapporte vendredi le quotidien Le Figaro, citant The Economist.
Sur les 3.000 Occidentaux recensés fin mai parmi les combattants djihadistes en Syrie, la France "est la plus 'représentée' en nombre de tous les pays occidentaux (avec) 700 ressortissants sur place", indique Le Figaro, qui cite des données compilées par The Economist.
Le 9 juillet, le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a présenté en Conseil des ministres un projet de loi visant à renforcer le plan gouvernemental de lutte contre la radicalisation violente et les filières terroristes.
La mesure phare de ce texte prévoit l' interdiction de sortie du territoire pour les mineurs ou majeurs convaincus de vouloir rejoindre une terre de djihad.