Les responsables finlandais ont déclaré que leur pays n'avait pris aucune mesure le rapprochant de l'OTAN malgré la signature d'un protocole sur l'accueil de troupes de l'organisation la semaine dernière, lors du sommet de l'OTAN au pays de Galles (Royaume-Uni).
Toutefois, certains estiment que le pays devra faire face à des choix difficiles en cas de conflit.
La Finlande a adhéré à un programme de renforcement des opportunités dans le cadre du partenariat pour la paix. Outre la Finlande, l'Australie, la Suède, la Jordanie et la Géorgie participent également au programme.
Le président finlandais Sauli Niinisto a déclaré jeudi au pays de Galles que la Finlande "n'entrait pas dans l'OTAN par la porte de derrière". Le chef de l'Etat a souligné qu'il était dans l'intérêt de la Finlande d'être liée à un réseau, en plus de s'appuyer sur sa propre armée.
Le président a cité la Suède, les autres pays nordiques, l'Union européenne et l'OTAN au nombre de ses partenaires.
Le ministre finlandais de la défense, Carl Haglund, a indiqué vendredi que l'aspect le plus important du programme élargi était l'échange de points de vue politiques. Des rencontres se poursuivront régulièrement au niveau ministériel, a-t-il ajouté.
Aucun accord spécifique n'a été signé pour lancer le programme de renforcement des opportunités. Les détails de ce nouveau partenariat prendront forme à mesure que la coopération pratique se développera.
Le protocole sur l'accueil des troupes de l'OTAN pourrait placer la Finlande dans des situations où le pays devra activement mesurer les répercussions de ses actions. D'éventuels dilemmes auxquels la Finlande pourrait être confrontée en raison du protocole ont été largement évoqués dans les médias finlandais.
Un ancien haut responsable du ministère de la Défense et diplomate, Pauli Jarvenpaa, a évoqué la possibilité que l'OTAN utiliserait le territoire finlandais pour défendre l'Estonie en cas de conflit.
Le protocole prévoit explicitement que les troupes de l'OTAN ne pourront entrer sur le territoire finlandais que sur invitation de la Finlande, mais la décision d'adresser une invitation ou non lors d'une crise pourrait s'avérer difficile.