L'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) a annoncé vendredi que le Système d'alerte aux tsunamis mis en place sous l'égide de la Commission océanographique intergouvernementale (COI) dans l'océan Indien est opérationnel, suite à un exercice de simulation conduit par 24 pays riverains de l'océan Indien les 9 et 10 septembre.
Selon les premiers résultats de l'exercice d'alerte, tous les pays qui ont pris part au test de simulation ont reçu les messages en temps voulu et aucun retard dans la réception de ces messages n'a été relevé, révèle un communiqué de l'UNESCO.
La plupart des pays impliqués ont mobilisé les autorités nationales d'alerte au tsunami, de gestion des catastrophes et les principaux services d'intervention d'urgence. Plusieurs pays ont également choisi de conduire cet exercice au niveau du grand public. L'Inde, Maurice et les Seychelles ont ainsi mené des exercices d'évacuation dans plusieurs zones côtières.
"Les images terribles du tsunami de 2004 sont encore dans toutes les mémoires. Dix ans après, ce nouvel exercice d'alerte montre que les efforts des pays riverains de l'océan Indien pour mieux se préparer à ce type de catastrophes portent leurs fruits. Le système d'alerte mis en place sous l'égide de la Commission océanographique intergouvernementale de l'UNESCO est une avancée majeure de la coopération scientifique mondiale qui peut permettre de sauver des vies humaines", a déclaré la Directrice générale de l'UNESCO, Irina Bokova, dans le communiqué.
Cet exercice reposait sur un double scénario : la survenue, le 9 septembre d'un séisme d'une magnitude de 9,1 au sud de Java, en Indonésie. Le deuxième scénario prévoyait un tremblement de terre d'une magnitude de 9 se produisant le 10 septembre dans la zone de Makran au sud de l'Iran et du Pakistan. Dans les deux cas, il était prévu que ces séismes se traduisent par un tsunami affectant tout l'océan Indien.
Ce test visait à évaluer le bon fonctionnement des flux de communication entre les différents acteurs concernés, l'état de préparation des pays et la bonne marche des dispositifs d'urgence.
Au lendemain de la catastrophe de 2004, les pays riverains de l'océan Indien avaient manifesté la volonté de mettre en place un Système d'alerte aux tsunamis et d'atténuation de leurs effets dans l'océan Indien (IOTWS).