Un tribunal égyptien a ajourné samedi au 29 novembre le verdict du procès de l'ancien président Hosni Moubarak pour des accusations d'incitation au meurtre de manifestants en 2011.
M. Moubarak, l'ancien ministre de l'Intérieur Habib el-Adly et six hauts responsables de la police sont accusés d'avoir commandé l'assassinat de plus de 800 manifestants lors du soulèvement de 18 jours qui a mené au renversement du dirigeant égyptien de longue date.
M. Moubarak a été condamné à la prison à vie en 2012, mais il a fait appel de cette décision, et la cour a ordonné un nouveau procès qui a débuté en avril 2013.
Bien que l'affaire ait été reportée à maintes reprises, l'audience de samedi a choqué plusieurs Egyptiens, qui s'attendaient à entendre le verdict.
Pour justifier la décision de report, le juge Mahmoud Kamel al-Rashidi a déclaré que la cour a besoin de plus de temps pour réviser les quelque 160.000 documents.
Cependant, le verdict attendu en novembre pourrait être contesté, dans quel cas la Cour de cassation prendrait le dossier en charge, et sa décision serait finale.
M. Moubarak, ses deux fils, Alaa et Gamal, ainsi que l'homme d'affaires fugitif Hussein Salem font également face à des accusations de corruption, dont des détournements de fonds publics et l'exportation de gaz naturel égyptien vers Israël à un prix plus bas que le taux du marché international.
M. Moubarak, actuellement maintenu en résidence surveillée dans un hôpital militaire de Maadi, en banlieue du Caire, a été condamné à trois ans de prison pour d'autres affaires de corruption.