Depuis l'éclatement de l'épidémie d'Ebola en Guinée, au début de l'année, 74 travailleurs de la santé ont été atteints par le virus et 35 d'entre eux ont perdu la vie, selon les autorités guinéenne de coordination de lutte contre Ebola.
Face à l'ampleur de la crise qui menace aussi le personnel médical, les autorités guinéennes ont initié un "audit" sur la létalité du virus Ebola chez le personnel soignant local.
Pour Dr Souleymane Camara de la coordination de lutte contre Ebola, deux facteurs sont à souligner dans la contamination du corps médical.
Il s'agit de "la négligence dont font preuve certains médecins et de la rupture des unités de logistique, dont le manque peut exposer le personnel médical à des risques d'infection".
Ces kits de protection concernent notamment les gants d'examen et les masques de protection, qui sont parfois en rupture au niveau des unités de logistique de la coordination contre Ebola, ces masques étant nécessaires surtout pour ceux qui effectuent des interventions chirurgicales dans les différents centres médicaux du pays.
Les deux derniers cas de décès chez le personnel médical ont été enregistrés dans la préfecture de Macenta il y a quatre jours.
Dans ses recommandations pour le personnel de santé, l'OMS souligne que le risque de transmission du virus Ebola est faible. Il faut un contact physique direct avec les liquides biologiques ( vomissements, selles, urine, sang, sperme) des personnes qui ont été infectées ou morts de maladie à virus Ebola (EVD), pour contracter l'épidémie.
Le président guinéen Alpha Condé a personnellement pointé du doigt la "négligence" de certains membres du corps médical qui ne prendraient aucune précaution contre le virus, dans l'exercice de leur métier.
Il ne cesse d'interpeller les agents de santé dans ses discours pour qu'ils évitent d'exposer leur vie en se protégeant en premier, avant de recevoir des patients.