Un corps vétérinaire international a certifié lundi que plus de 50% des médicaments pour le bétail disponible en Afrique sont faux ou de qualité inférieure.
Cela a causé des centaines de millions de dollars en pertes chaque année, estime le directeur principal de la politique et des affaires extérieures de l'Alliance mondiale pour les médecines vétérinaires (GALVmed) Hameed Nuru.
"Le problème est aggravé davantage par le manque d'application des lois existantes sur les produits contrefaits", a déclaré M. Nuru en marge de la 6e Conférence panafricaine sur l'agriculture animale.
Pendant quatre jours, plus de 500 participants discutent des moyens pour améliorer le secteur de l'élevage en Afrique.
Selon M. Nuru, des commerçants peu scrupuleux profitent des faibles taux d'alphabétisation des éleveurs.
"Nous sommes donc en train de mener une campagne de sensibilisation pour permettre aux petits agriculteurs de faire une distinction entre les faux et les médicaments d'origine", a-t- il ajouté.
Pour éliminer les faux médicaments, le prix des médicaments d'origine doit être à la portée de tous les éleveurs, a-t-il relevé.
"Il est également nécessaire de maintenir une étroite collaboration entre les autorités de régulation du secteur de l'élevage et de l'application de la loi", a souligné M. Nuru.
Le directeur a noté que la demande de produits de l'élevage en Afrique devrait doubler d'ici 2050, ajoutant que près de la moitié de la population du continent est impliquée dans l'agriculture, la grande partie de ce nombre, sont dans l'élevage. Le représentant de l'Institut international de recherche sur l' élevage (ILRI) pour le Kenya, Ephraïm Mukisira, a affirmé que l' une des solutions pour éliminer la disponibilité de médicaments contrefaits est de renforcer les lois et d'augmenter la peine pour les vendeurs des faux médicaments, soulignant que l'amélioration de la surveillance au niveau des points d'entrée frontaliers pourrait réduire la fourniture de faux médicaments.