L'accord conclu par le gouvernement ivoirien avec les soldats après deux jours de négociations suite au mouvement de protestation dans les casernes mardi sera tenu, a assuré jeudi à Abidjan le président Alassane Ouattara.
Lors d'une rencontre au palais présidentiel avec les représentants des soldats mécontents, Alassane Ouattara a confirmé les conclusions des négociations menées pour le compte du gouvernement par le ministre de l'Intérieur, Hamed Bakayoko.
"Je confirme les accords que le ministre d'Etat (Hamed Bakayoko) a communiqués", a dit Alassane Ouattara aux soldats.
Dans son exposé, le ministre de l'Intérieur Hamed Bakayoko a relevé qu'"il y a quatre types de problèmes" posés par les soldats relativement aux arriérés de solde, aux soldats omis, aux avancements et aux conditions générales de vie des soldats.
Sur les arriérés, "nous nous sommes mis d'accord pour (les) apurer sur une période de six mois", a indiqué Hamed Bakayoko.
Relativement aux avancements, il a annoncé un "consensus", expliquant que les avancements aux grades de caporal-chef et de sergent se feront "en fonction de l'ancienneté et du mérite" par vague pour les soldats répartis en "deux grands groupe de catégorie".
Sur les omis, le ministre de l'Intérieur a annoncé la mise en place d'un "cadre de travail". "Nous avons décidé d'apporter des réponses globales pour améliorer les conditions de vie des soldats", a-t-il dit concernant la dernière préoccupation des soldats.
Le règlement de la situation des soldats devrait coûter à l' Etat ivoirien 20 milliards FCFA (40 millions USD), selon des sources bien introduites.
"Quand un Ouattara donne sa parole, il la tient ; donc faites- moi confiance, nous allons le faire", a assuré Alassane Ouattara devant les soldats.
Le porte-parole de la délégation des soldats, Ouattara Siaka, a remercié le président Ouattara pour la "promptitude et la spontanéité" dans la prise en compte de leurs "propositions". Un mouvement de protestation de soldats déclenché mardi à Bouaké (centre) s'est propagé dans les casernes d'Abidjan (sud), de Daloa (centre-ouest) et de Korhogo (nord).
Les frondeurs sont des combattants de l'ex rébellion des Forces nouvelles (FN, rébellion du Nord) intégrés dans l'armée par les accords de Ouagadougou (2008) et d'autres combattants issus de la crise post-électorale de 2010-2011.