Suite aux inquiétudes soulevées dans le public par la lenteur de mise en fonctionnement du centre de traitement contre l'Ebola de Kerry, près de la capitale sierra-léonaise Freetown, les responsables de la supervision de ce centre, à savoir l'organisation Save the Children, se sont adressés à la presse lundi pour clarifier la situation.
Le directeur de cette organisation caritative britannique a déclaré aux médias que la gestion du centre de traitement de Kerry était un défi, précisant que ses membres étaient toujours aux prises avec les difficultés inhérentes à l'édification et à la mise en service du centre.
Le directeur des opérations humanitaires mondiales, Michael Von Bertele, a estimé que les inquiétudes et les critiques exprimées étaient le fruit d'un "malentendu".
Il y a une dizaine de semaines, son organisation a été contactée par le Département britannique du développement international (DFID) pour prendre en charge ce centre, et elle a clairement indiqué à cette occasion que cette tâche était nouvelle pour elle et qu'elle ne disposait pas des capacités nécessaires, néanmoins elle a accepté de relever ce défi.
Le centre s'est ouvert en novembre mais en raison du manque de capacités, l'organisation a dû repartir de zéro pour trouver le personnel nécessaire pour la gestion du centre.
Une fois le centre remis entre leurs mains, ils ont dû recruter et former le personnel à la fois sur place et à l'étranger.
"Cela prend du temps", a-t-il expliqué, ajoutant que l'Ebola était un fléau et qu'il était nécessaire d'être "très prudent" pour l'éradiquer du pays et de la sous-région.
Actuellement, "nous avons accueilli 70 patients dont 25 enfants ", a déclaré M. Von Bertele à la presse.
Il a précisé que le centre disposait actuellement sur place de 250 membres de personnel local tous payés par l'organisation Save the Children.
"Save the Children est à la hauteur de la tâche et réussira avec le temps", a-t-il souligné.
La Sierra Leone compte désormais 6.375 cas confirmés d'Ebola, selon les chiffres enregistrés. Quatre médecins sont décédés du virus au cours des trois dernières semaines.