Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a une nouvelle fois prévenu jeudi que le monde entier paierait le prix de son inaction dans la lutte contre le changement climatique s'il tardait à se mettre d'accord sur une action commune.
"Plus nous attendons, plus nous en paierons le prix", a dit M. Ban lors d'une réunion de haut niveau à la Conférence sur le changement climatique, à Lima, au Pérou.
Le secrétaire général a appelé les Etats membres à établir d'ici vendredi un projet de texte qui fournisse une base solide pour les négociations sur le climat qui doivent avoir lieu l'an prochain en France.
"Des mesures prises aujourd'hui serviront de base solide pour Paris et accompagneront nos efforts pour réaliser un développement durable", a-t-il dit.
La Conférence, dite COP 20, qui s'est ouverte le 1er décembre à Lima, réunit les 196 parties à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) pour tenter d'élaborer un nouveau traité universel destiné à entrer en vigueur en 2020. La Conférence se termine vendredi.
Réaffirmant que la lutte contre le changement climatique et le développement durable sont "deux faces d'une même médaille", M. Ban a exhorté les Etats à agir pour maintenir la hausse moyenne de la température mondiale en dessous de 2° Celsius.
"Nous avons discuté au cours des deux dernières décennies. Maintenant, il est temps de commencer des négociations véritables et sérieuses, s'appuyant sur un projet de texte", a déclaré le secrétaire général.
"Un document non-officiel n'est pas une option. J'exhorte toutes les délégations à surmonter toutes les questions de procédure et à convenir d'un texte ayant un statut officiel, de sorte que le travail de négociation puisse commencer sérieusement à la session de février. Nous n'avons pas de temps à perdre", a-t-il souligné.
Le chef de l'ONU s'est félicité que le Fonds vert pour le climat ait atteint cette semaine son objectif de 10 milliards de dollars. Mais il a rappelé que cette somme "n'est qu'une avance" et que le monde entier doit maintenant s'assurer que les pays qui sont les plus vulnérables au changement climatique puissent accéder facilement à cet argent.