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La Libye au bord de la guerre civile

( Source: Xinhua )

17.12.2014 13h49

La Libye semble être au bord d'une guerre civile de grande ampleur alors que l'alliance d'Islamistes armés "Aube de la Libye" et l'armée nationale pro-laïcité se disputent depuis plusieurs semaines le contrôle des ports pétroliers, des canaux d'approvisionnement de l'armée et de postes stratégiques.

Les brigades de l'Aube de la Libye ont continué lundi leurs assauts pour tenter de s'emparer d'Es Sider et de Ras Lanuf, des ports maritimes essentiels pour les exportations libyennes de pétrole brut. Pendant ce temps, l'armée nationale libyenne a lancé des attaques le long du littoral ouest, dans l'optique de flanquer l'Aube de la Libye et de couper ses vivres.

Certains médias libyens ont décrit ces manoeuvres comme "les plus importantes et potentiellement les plus déterminantes" depuis le début des affrontements entre les deux factions rivales, sans pour autant prédire leurs conséquences ni le vainqueur.

Depuis le mois de mai, la Libye a plongé dans le chaos, les violences ayant tué au moins un millier de personnes et entraîné le déplacement de 100.000 personnes, selon le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés.

De nombreux experts s'accordent à dire que les événements actuels relèvent d'une "guerre civile" plutôt que d'"affrontements entre groupes militants".

Mohammad Sharif, analyste politique à Benghazi, estime que la guerre qui ravage le pays est dépourvue du bon sens politique qui pourrait sauver le pays.

"Les combats et les luttes pour le pouvoir sont mélangés à des intérêts tribaux, régionaux et idéologiques. En fait, la situation actuelle a prouvé qu'il n'y aura aucune percée politique dans un futur proche", a-t-il analysé.

La Libye connaît une crise politique depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, et le pays jongle dorénavant avec deux parlements et gouvernements rivaux.

D'après le plan de transition nationale de la Libye, le parlement élu en juin, la Chambre des représentants, a déjà remplacé l'ancien Congrès général national (CGN) temporaire. Cependant l'Aube de la Libye, qui a fait plusieurs avancées militaires dans l'ouest du pays depuis le mois de juillet, a soutenu un retour au pouvoir du CGN et l'idée de la formation d'un nouveau gouvernement opposé au gouvernement actuel.

La Chambre des représentants, qui est reconnue par la communauté internationale, peine à reprendre ses territoires perdus et a lancé plusieurs frappes aériennes sur les zones contrôlées par les combattants islamistes.

Salem Al-Agori, un analyste politique de la ville de Misrata (ouest) qui avait participer à la guerre civile contre Mouammar Kadhafi en 2011, estime que la guerre civile qui se profile à l'horizon sera "longue et dévastatrice".

"Personne ne peut dire qui finira par gagner. Ce sera un long processus car aucun camp ne jouit d'une supériorité écrasante", a-t-il expliqué.

UNE ECONOMIE EN BERNE

De nombreux Libyens s'attendaient à ce que leur pays riche en pétrole devienne similaire à Dubaï à la suite de la chute de Mouammar Kadhafi. Pourtant, à la lueur des conflits incessants, de nombreux Libyens craignent dorénavant que leur pays sombrera dans une situation similaire à celles de la Somalie ou de l'Irak, a commenté lors d'un entretien Salem al-Nayhoum, professeur d'université à Benghazi.

Plus tôt ce mois-ci, la Banque centrale de Libye a averti que le pays allait connaître un grave déficit budgétaire en 2014 en raison du déclin des revenus pétroliers, qui représentent près de 96% des revenus annuels du gouvernement.

La chute du prix du pétrole à l'échelle mondiale et la fermeture des ports pétroliers en Libye sont les principales raisons qui expliquent cette situation.

Le manque de sécurité a également conduit la plupart des groupes étrangers à fuir le pays et fait peur aux investisseurs potentiels.

"Le chaos a épuisé les Libyens. Les conflits régionaux, idéologiques et tribaux sont pires que l'Etat policier de l'ancien régime", a commenté sous couvert d'anonymat un cadre dans une entreprise de télécommunications, avant d'ajouter que "de nombreux Libyens regrettent dorénavant l'ancien régime".

Bien qu'il n'aime pas Mouammar Kadhafi, il a expliqué souhaiter un gouvernement fort pour restaurer le calme dans le pays, avant d'ajouter qu'il s'agissait d'un sentiment partagé par un grand nombre de ses concitoyens.

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