L'intégrité territoriale du Nigeria n'a aucunement été compromise par la coopération avec les pays de la Commission du Bassin du Lac Tchad contre les terroristes de Boko Haram, a annoncé mercredi le siège de la Défense du pays.
Selon un communiqué obtenu par Xinhua au centre économique de Lagos, au Nigeria, la Force conjointe multinationale (MNJTF) qui contient des contingents du Nigeria, du Niger, du Cameroun et du Tchad, s'est jointe au massacre contre les terroristes dans la région.
Les pays de la Commission du Bassin du Lac Tchad ont également établi une entente qui ouvre la voie à une manoeuvre massive contre les terroristes, a ajouté le communiqué.
"Contrairement aux impressions laissées à certains endroits, ce sont les forces nigérianes qui ont planifié et qui mènent le massacre en cours contre les terroristes de tous les fronts au Nigeria, pas les forces tchadiennes tels que le prétendent certains médias", a indiqué le communiqué.
"Par exemple, des forces tchadiennes ont été déployées à Baga Sola, qui est un territoire tchadien", ajoute le document.
Selon le communiqué, il y a eu des déploiements conjoints et des patrouilles dans les environs de Kirawa, Ashgashiya et d'autres emplacements le long de la frontière avec le Cameroun, le Nigeria et le Tchad dans le cadre de ces opérations.
L'autorité de la défense a affirmé que les Tchadiens et d'autres, cependant, travaillent ensemble dans le cadre du plan global en vue d'une manoeuvre massive de tous les angles contre les terroristes, tel que convenu.
Le dernier massacre contre Boko Haram survient au moment où les leaders régionaux du Nigeria, du Tchad, du Cameroun et du Niger ont convenu d'élaborer une réponse coordonnée contre la menace posée par le groupe meurtrier qui a tué environ 13.000 personnes et en a déplacé plus d'un million.
L'offensive militaire par les trois pays marque une nouvelle phase dans la guerre anti-terrorisme entre le Nigeria et ses voisins et pourrait avoir entraîné Boko Haram sur le chemin de la défaite dans les villes frontalières capturées.
Lors de sa 484e rencontre tenue le 29 janvier au niveau des chefs d'Etats et de gouvernements, le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine a également adopté une résolution visant à établir un nombre initial de 7.500 soldats pour combattre les insurgés de Boko Haram.