La date du 15 avril a été retenue pour la tenue de l'élection présidentielle togolaise attendue dans ce pays de l'Afrique de l'ouest lors du conseil des ministres, d' après un communiqué officiel dont l'agence Xinhua a eu copie mercredi.
Le conseil des ministres a pris plusieurs décisions dont trois décrets relatifs à l'élection présidentielle 2015, alors que le parti au pouvoir s'apprête à organiser le congrès pour désigner son candidat à ce scrutin.
"Le premier décret convoque le corps électoral pour l'élection présidentielle le 15 avril 2015", selon le communiqué qui a fait état d'un autre décret fixant à 20 millions FCFA, soit 34560, 22 USD, la caution que chaque candidat devra verser au Trésor public.
Par ailleurs, l'Etat apportera 600 millions de FCFA, soit 1,036 million USD, comme financement public de la campagne pour l' élection présidentielle.
Pour l'heure, certains partis d'opposition rejettent la tenue de cette élection présidentielle sans que des réformes constitutionnelles et institutionnelles soient opérées, notamment la limitation du mandat présidentiel à deux.
Cependant d'autres partis ont déjà positionné leurs candidats parmi lesquels Jean-Pierre Fabre de l'Alliance nationale pour le changement (ANC), le parti d'opposition le plus représenté au Parlement.
Pour M. Fabre, également coopté par d'autres partis, le refus de participer au scrutin est un "chèque en blanc" pour le candidat du parti au pouvoir, Union pour la république (UNIR), potentiellement le président sortant Faure Gnassingbé qui briguera son troisième mandat.
Faure Gnassingbé est arrivé au pouvoir en 2005 et a été réélu en 2010, battant Jean-Pierre Fabre qui était à l'époque positionné par le parti Union des forces de changement (UFC), qu'il a quitté plus tard pour former son propre parti politique ANC.