La première réunion des chefs de services de renseignement et de sécurité des pays de la région de l'Afrique de l'est a clôturé ses travaux dimanche dans la capitale djiboutienne.
Cette rencontre a réuni durant deux jours les chefs des services de renseignements et de sécurité des pays de la région de l'Afrique de l'Est, les pays membres de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) et de la communauté de l’Afrique de l’Est (EAC).
Organisée par la commission de l’Union Africaine, et placée sous le haut patronage du chef de l’Etat djiboutien, Ismail Omar Guelleh, cette ré union s’inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre du communiqué de la 455è me réunion du conseil de paix et sécurité (CPS) de l’Union Africaine qui s’est tenue au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement à Nairobi au Kenya, le 2 septembre 2014.
Cette réunion qui est la première de son genre avait pour objectif d’encourager la mise en place de processus flexibles orientés vers l’action, en vue du partage du renseignement et de la promotion de la coopé ration sécuritaire au niveau régional, en s’appuyant sur les succès et les enseignements tirés des expériences de l’Unité et de Fusion et de Liaison, du Processus de Nouakchott sur le renforcement de la coopération sé curitaire et l’opérationnalisation de l’architecture africaine de paix et de sécurité (APSA) dans la région sahélo-saharienne et l’initiative de coopération régionale pour l’élimination de l’Armée de Résistance du Seigneur (RCI-LRA) .
Durant ces deux jours d’intenses travaux, les participants ont aussi examiné la situation en matière de sécurité dans la région, et ont analysé les menaces qui pèsent sur la région ainsi que les vulnérabilités qui rendent la région attrayante pour le terrorisme et la criminalité transnationale. A cet égard, les participants ont partagé leur analyse de la situation, leurs expériences nationales er les mécanismes mis en place pour lutter contre le terrorisme et les autres défis en matière de sé curité dans la région.
Lors de la clôture de ces travaux, le commissaire de la paix et de la sé curité de l’Union Africaine Ismael Chergui, a reconnu la nécessité de joindre les efforts de toutes les parties prenantes pour lutter contre le terrorisme et la radicalisation des jeunes.
Par ailleurs, M Chergui, a mis l’accent sur la proximité géographique avec le Yémen, en proie à une montée en puissance de mouvances radicalistes et de la présence d’Al Qaida.
Selon lui, le "Processus de Djibouti", qui tout comme le Processus de Nouakchott, tend à renforcer la coopération en matière de sécurité des pays de cette partie de l’Afrique de l’Est.
Le ministre djiboutien de l’Intérieur, Hassan Omar, a de son coté dé claré que cette rencontre était l’occasion de faire le bilan des efforts entrepris au niveau des pays membres pour le renforcement de la coopé ration sécuritaire tout en mettant en lumière les besoins existants en termes de renforcement des capacités de nos services.
Il a par la suite rappelé les nombreuses menaces présentes dans cette partie de l’Afrique, à savoir le terrorisme, les activités criminelles, la criminalité transnationale. "Ces menaces que font peser les groupuscules terroristes et autres nébuleuses extrémistes sur nos pays respectifs né cessitent de notre part une vigilance accrue et une détermination sans faille", a-t-il dit.
Selon lui, les ennemis communs sont bien organisés et disposent d'une redoutable capacité de nuisance. "Ils entretiennent entre eux des liens é troits et leurs activités criminelles couvrent une large palette d'activité s notamment le trafic des drogues, des êtres humains, le blanchiment d'argent ainsi que le trafic illicite des armes".
Le ministre a ajouté qu’il était du devoir de tous de développer une coopération sécuritaire approfondie au niveau régional entre les diffé rents services de renseignement et de sécurité.
L’Ouganda a été choisi pour abriter la prochaine réunion des chefs de services de renseignement et de sécurité des pays de la région de l’Afrique de l’est.