Le triple scrutin de janvier et février derniers aux Comores a recomposé le paysage politique de l'archipel.
Deux partis dominent désormais l'échiquier politique à tous les pouvoirs électifs - législatif, conseils des îles et communes, dont le parti du président actuel Ikililou Dhoinine, l'Union pour le développement des Comores (UPDC), et le parti de l'ex-président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, le JUWA (qui signifie Le Soleil).
Des formations ayant recueilli des suffrages moins importants vont se rallier à l'un ou à l'autre parti pour constituer les principaux blocs du pouvoir et de l'opposition dans le pays.
Les résultats définitifs des élections législatives, proclamés par la Cour constitutionnelle des Comores, confirment la petite longueur d'avance de l'UPDC qui dispose de huit élus à l'Assemblée nationale contre sept pour le JUWA.
L'UPDC s'est crédité d'une majorité relative sur les 24 élus, mais doit, comme son opposant le JUWA, courtiser les partis CRC (2 élus), le RDC (Rassemblement démocratique des Comores, appartenant au gouverneur de l'île Mouigni Baraka, 2 élus), le RADHI ( Rassemblement pour une alternative de développement harmonieux et intégré, 1 élu), le PEC (Parti pour l'Entente Comorienne, 1 élu) et les indépendants (3 élus) pour se doter d'une majorité absolue.
L'affiliation politique des 9 élus insulaires, cooptés par les conseils des îles pour siéger à l'Assemblée nationale, sera aussi très déterminante pour la future majorité parlementaire.
Aux assemblées insulaires, le parti du président Ikililou domine sans concession le conseil de l'île autonome de Mohéli avec 7 élus sur un total de neuf conseillers.
En Grande-Comore, l'UDPC et le RDC arrivent en tête avec le JUWA comptabilisant chacun quatre élus sur un total de 23 conseillers. D'où la difficulté de constituer une majorité avec les sièges éparpillés entre indépendants et diverses forces politiques.
La conquête des mairies reste encore une équation difficile à résoudre entre les différents partis et mouvements politiques étant entendu que les structures chargées des élections sont à pied d'oeuvre pour composer les 54 conseils municipaux conformément au suffrage obtenu par chaque liste à l'issue de ce scrutin proportionnel.
Les indépendants arrivent en tête dans 20 des 54 communes de l'archipel.