Les hommes d'affaires participant à une table ronde des PDG à Dar es Salaam dimanche se sont déclarés préoccupés par le fléau de la corruption en Tanzanie.
"La corruption est sabote actuellement les efforts de développement économique de la Tanzanie", ont-ils souligné dans une déclaration faite à l'issue de cette rencontre, à laquelle étaient présents une centaine d'entreprises dont les contributions représentent plus de 40% des recettes fiscales du gouvernement tanzanien.
La Tanzanie est classée au 119e rang sur une liste de 175 pays dans la Corruption Perception Index (CPI), établie par l'ONG Transparency International, au cours des deux dernières années.
"Le performance de plus en plus mauvaise est alarmante et les scandales de corruption, les pillages des ressources publiques et les détournements des fonds publics par les fonctionnaires corrompus (...) ont érodé la confiance de notre direction et encouragé l'émergence d'une culture nationale d'impunité", indique la déclaration.
Les hommes d'affaires ont affirmé que les projets d'infrastructure, essentiels pour le développement, ont été minés par la corruption.
Ils ont aussi déploré que la nouvelle politique éducative lancée par le président Jakaya Kikwete ne soutient pas le programme économique de la Tanzanie qui demande l'augmentation des capacités et des compétences entrepreneuriales.
Alors qu'environ 70% des Tanzaniens sont âgés de moins de 25 ans, l'insuffisance des investissements dans leur avenir aura des conséquences catastrophiques à long terme pour le pays, souligne la déclaration.
Actuellement, plus de 40% des Tanzaniens vivent avec moins de 1, 25 dollar américain par jour et sans accès aux infrastructures fondamentales ni à l'éduction de qualité.