Le parti nigérian au pouvoir a manifesté devant le centre national de décompte des résultats de l'élection présidentielle à Abuja, accusant la commission électorale de se montrer partiale, et a demandé "l'annulation totale du décompte".
Selon le décompte de la commission électorale, le parti d'opposition All Progressive Congress est actuellement en tête.
Menés par un agent du parti au centre de décompte, Godsday Orubebe, les membres du Parti démocratique des peuples (PDP) ont manifesté pendant trente minutes environ et ont ainsi retardé le processus de décompte.
M. Orubebe a expliqué que l'organisme électoral a ignoré les demandes du PDP sur des irrégularités présumées au niveau des votes dans sept Etats du nord, mais a accepté une demande de l'opposition, All Progressive Congress, concernant une fraude électorale présumée dans l'Etat de Rivers (sud) et a ouvert une enquête.
"Il ne permettra pas la poursuite du décompte tant que son parti n'aura pas été écouté équitablement", a déclaré M. Orubebe.
Le chef électoral nigérian, Attahiru Jega, a appelé le parti au pouvoir à quitter le centre national de décompte, car "c'est au secrétariat de la commission électorale que ces plaintes doivent être adressées".
Le processus de décompte a pu continuer après les interventions des officiels.
Le processus de décompte étant déjà bien avancé, le vainqueur de cette élection présidentielle devrait être connu mardi.
Le président Goodluck Jonathan a un adversaire de poids en face de lui en la personne de Muhammadu Buhari, ancien chef de l'armée.
Le processus électoral s'est déroulé en grande partie sans problème malgré des attaques sporadiques dans les Etats du Sud, qui ont fait des morts et des blessés.
En général, les électeurs espèrent que le nouveau dirigeant du pays pourra venir à bout des difficultés économiques causées par la baisse des prix du pétrole et les menaces sécuritaires posées par le groupe extrémiste Boko Haram.