Le gouvernement malawien mobilise des ressources afin de rapatrier les quelque 400 Malawiens bloqués à Durban, ville portuaire de l'Afrique du Sud au bord de l'océan Indien, à cause des attaques xénophobes, a annoncé lundi le porte-parole du gouvernement malawien Kondwani Nankhumwa.
Selon M. Nankhumwa, certains Malwiens ont été blessés et beaucoup d'entre ont perdu tous leurs biens.
"Les chiffres sont en hausse du fait que la situation est réellement tendue", a-t-il affirmé, "jusqu'à dimanche matin, environ 360 Malawiens sont bloqués et ils ont perdu tout ce qu'ils avaient, y compris leurs documents de voyage".
Il a déclaré que l'ambassade du Malawi en Afrique du Sud contacte le gouvernement sud-africain pour faciliter le traitement des documents de voyage temporaires pour ceux qui ont perdu leurs passeports.
M. Nankhumwa a ajouté que des officiels du ministère malawien des Affaires étrangèeres et de la Coopération internationale sont sur le terrain pour ramener les Malawiens avant la fin de la semaine.
Les attaques contre les immigrants à Durban ont fait suite à des déclarations attribuées au roi zulu Goodwill Zwelithini, faites en mars dernier, selon lesquelles tous les étrangers doivent être expulsés d'Afrique du Sud.
Ce dernier a pourtant nié avoir tenu ces propos, et décrit les attaques xénophobes comme actes qui "font reculer notre continent".
Lors de la vague xénophobe de 2008 en Afrique du Sud, le gouvernement malawien a rapatrié un millier de ses ressortissants.