Le Saint Suaire de Turin a de nouveau été présenté à la vénération des fidèles dans la cathédrale de la ville dimanche après une pause de cinq ans. Long de 4,4 mètres, certains croyants estiment que c’est le linceul qui enveloppa Jésus-Christ après sa mort. Les sceptiques soulignent quant à eux que la datation au carbone laisse entendre que ce serait un faux médiéval datant du début du 14e siècle, quoique les scientifiques n’aient jusqu’à présent pas réussi à expliquer comment l'image d'un homme a été imprimée sur le tissu.
Le Saint Suaire sera présenté jusqu'au 24 juin et il pourra être admiré gratuitement, mais seulement sur réservation. Un million de personnes se sont déjà inscrites. Le Pape François fera partie de ces admirateurs lors d'une visite qui aura lieu le 21 juin. La dernière fois que la relique a été présentée remonte à 2010, lorsque 2,5 millions de personnes étaient venues le voir.
Le linceul est conservé dans une vitrine à température contrôlée dans la cathédrale de Turin. Contrairement à ce que beaucoup croient, l'Eglise n'a pas officiellement affirmé que le corps du Christ a effectivement été enveloppé dans le linceul, préférant se concentrer sur ce que cela signifie pour ceux qui le voient. Ainsi de l’Archevêque de Turin, Monseigneur Cesare Nosiglia, qui a déclaré : « Ce qui compte le plus, c’est que ce linceul ... reflète d'une manière claire et précise la façon dont les évangiles décrivent la passion et la mort de Jésus. Ce n’est pas une profession de foi parce qu'il n’est pas un objet de foi, ni de dévotion, mais il peut aider la foi ».
Selon Monseigneur Nosiglia, beaucoup de ceux qui viendront voir le suaire l’ont déjà vu auparavant : « Cela signifie qu'il y a un besoin fondamental dans le cœur des gens de renouveler cette expérience incroyable qu'ils ont eu la première fois qu'ils l’ont vu », a-t-il dit, ajoutant que « Même des non-croyants vont venir. C’est une occasion qui rassemble tout le monde ensemble ». Le Saint Suaire est présenté dans sa vitrine à atmosphère contrôlée pendant 12 heures par jour dans la cathédrale Saint Jean-Baptiste de Turin, sous la garde de Carabiniers de la police italienne en grand uniforme.
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