Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a indiqué lundi qu'un nouvel accord mondial sur le climat, qui devrait être conclu à Paris en décembre prochain, sera constitué de plusieurs éléments et qu'il ne portera pas uniquement sur la réduction des émissions.
Lors de la session d'ouverture du sixième dialogue de Petersberg sur le climat organisé par le gouvernement allemand à Berlin, M. Fabius a déclaré que le nouvel accord qui devrait entrer en vigueur en 2020 sera "mondial, différencié et juridiquement contraignant", et qu'il comprendra plusieurs éléments. Parmi ceux-ci, "l'adaptation sera placée sur un pied d'égalité avec l'atténuation."
Il a ajouté que les perturbations liées au changement climatique entravent le développement de nombreux pays, notamment des pays africains et des petits Etats insulaires. C'est la raison pour laquelle il est nécessaire de considérer que l'adaptation au changement climatique fera partie intégrante de l'accord.
M. Fabius est le président de la Conférence des Nations unies sur le changement climatique à Paris. A son avis, aujourd'hui, les gens devraient être plus optimistes sur l'issue des négociations qu'ils ne l'étaient en 2009 lorsque la conférence de Copenhague ne parvint pas à conclure un accord politique fort.
"La situation est plus grave qu'elle ne l'était en 2009 et par conséquent, nous devons réellement agir", a-t-il dit, ajoutant qu'un nombre croissant d'études scientifiques empêchent de mettre en doute le réchauffement planétaire et ses causes anthropiques, et que les solutions technologiques sont de plus en plus nombreuses et abordables.
Par ailleurs, la volonté politique d'essayer d'apporter une réponse au changement climatique s'est manifestée à travers le monde, notamment grâce à l'adoption d'un nombre croissant de politiques sur le climat et à l'accord novateur sur le climat qu'ont signé la Chine et les Etats-Unis l'année dernière.
M. Fabius a ajouté qu'il subsiste encore des différences et des divergences sur la question du changement climatique qui est "très complexe". Le succès de la conférence de Paris s'appuiera sur les efforts déployés par l'ensemble des parties, a-t-il affirmé.