Le président américain Barack Obama a insisté mercredi sur le fait que le changement climatique était un "risque immédiat" pour la sécurité nationale américaine et a prévenu qu'une montée du niveau de la mer de 30 centimètres coûterait au pays jusqu'à 200 milliards de dollars dès 2100.
"Ne vous y trompez pas, cela impactera la manière dont notre armée défend notre pays", a déclaré M. Obama dans une allocution à l'académie des garde-côtes des Etats-Unis à New London, dans le Connecticut. "Et donc nous devons agir -- et nous devons agir maintenant", a-t-il poursuivi.
"Le nier, ou refuser d'y faire face, met en danger notre sécurité nationale... (et) empêche que nos forces soient prêtes", a expliqué le président Obama, pointant un doigt accusateur vers "certains à Washington qui refusent d'admettre que le changement climatique est réel".
Le président américain a noté que la montée des océans était particulièrement préoccupante.
"Le long de nos côtes, des milliers de kilomètres d'autoroutes et de routes, de voies ferrées, d'installations énergétiques sont vulnérables", a-t-il expliqué aux militaires présents. "On estime qu'une montée supplémentaire du niveau de la mer de seulement trente centimètres avant la fin de ce siècle pourrait coûter à notre pays 200 milliards de dollars".
Il a expliqué que les grandes marées et les tempêtes inondaient certaines parties d'une base navale et d'une base aérienne à Norfolk, en Virginie, et que le dégel du permafrost du fait des températures plus élevées en Alaska endommageait les installations militaires.
A l'heure actuelle, le département de la défense évalue que la vulnérabilité au changement climatique dans l'armée concerne plus de 7 000 bases, installations ou autres équipements, selon un communiqué de la Maison Blanche.
Le changement climatique est une priorité d'Obama, et ces deux dernières années, il a annoncé une série de mesures pour réduire la pollution au carbone, du fait de l'impossibilité d'adopter une législation sur le climat au Congrès.
Au début de l'année, la Maison Blanche a présenté son plan pour le changement climatique devant les Nations Unies, dans lequel elle s'engage à réduire ses émissions en carbone jusqu'à 28% en-dessous du niveau de 2005 au cours de la prochaine décennie.