Près de la moitié de l'année 2015 s'est écoulée ; quelle est la qualité de l'air de Beijing ? Comment sont élaborées les données de surveillance de la qualité de l'air mises à la disposition du public ? Munis de ces questions, les journalistes se sont récemment rendus en visite sur des sites comme le Centre de surveillance de la protection de l'environnement de Beijing et le Centre de thermoélectricité au gaz du Nord-ouest. (Lire aussi : Beijing-Tianjin-Hebei,même combat pour lutter contre la pollution de l'air)
Selon les données publiées par le Bureau municipal de protection de l'environnement de Beijing, dans les quatre premiers mois de cette année, la qualité de l'air à Beijing s'est encore améliorée : on a notamment enregistré une baisse de 19% de la quantité de particules fines (PM2,5) ; le dioxyde de carbone, le dioxyde d'azote et les particules en suspension respirables (PM10) ont quant à eux chuté de 43,1%, 13,7% et 12,3% respectivement. Le nombre de jours ayant atteint une qualité de l'air standard a atteint 57, soit 47,5% du nombre total de jours, ou 8 de plus ; les journées de forte pollution de l'air ont quant à elles diminué de 42%. Globalement, la campagne d'assainissement de l'air de Beijing se déroule bien, et la qualité de l'air s'est améliorée de manière significative.
476 000 véhicules anciens ont été éliminés en un an
« Les avantages de la réduction de la pollution de l'environnement connaissent une diffusion prolongée ». Li Xiang, employé au Bureau municipal de protection de l'environnement de Beijing, a déclaré que l'année dernière, Beijing a mis en œuvre des mesures comme le retrait de 476 000 véhicules anciens, la transformation de chaudières au charbon en énergie propre à hauteur de 6 595 tonnes de vapeur etc ; c'est l'année ayant enregistré les quantités les plus élevées. À la mi-mars de cette année, de nouveaux efforts ont été faits avec la fermeture de deux centrales au charbon, amenant une réduction de la consommation de charbon de 4,6 millions de tonnes, encourageant ainsi la poursuite de l'amélioration de la qualité de l'air.
« En accord avec le développement et la mise en œuvre du Plan d'action de purification de l'air de Beijing 2013-2017, à la date de 2017, Beijing aura réduit son utilisation de charbon de 13 millions de tonnes, pour passer à moins de 10 millions de tonnes par rapport à 23 millions de tonnes en 2012 ». Selon Zhang Wangcai, Directeur adjoint du Département de l'énergie à la Commission municipale du développement et de la réforme, grâce à des mesures comme l'arrêt de centrales au charbon, la modification de chaudières de chauffage, la réduction et le contrôle de l'utilisation du charbon industriel, Beijing a déjà réussi à baisser son utilisation de charbon de 7,1 millions de tonnes.
Dans le même temps, Beijing a également encouragé la réduction de la pollution grâce à l'optimisation de sa structure industrielle. Selon Li Xiang, Beijing a confirmé un programme de fermeture de 300 entreprises ne répondant pas aux orientations fonctionnelles déterminées par la capitale ; actuellement, 65 entreprises polluantes ont été fermées, et la ville a demandé le renforcement des efforts technologiques pour accroître la protection de l'environnement.
Il n'y a pas de différence essentielle entre les normes nationales et étrangères
« Actuellement, Beijing a mis en place un système automatique de surveillance de la qualité de l'air, qui constitue la base et qui est complété par un système manuel de surveillance de l'air ambiant ; il existe 35 stations de surveillance automatiques situées en zone urbaine, dans les comtés de banlieue, aux limites de la ville et sur les axes majeurs de circulation ». Zhang Dawei, Directeur du Centre de surveillance et de protection de l'environnement, a précisé aux journalistes que tous les sites de surveillance peuvent contrôler les PM2,5, les PM10, le dioxyde de soufre, l'ozone et six autres polluants. « Nous publions les données de la qualité de l'air en temps réel par le biais de sites Internet, d'applications mobiles, de micro-blogging et d'autres canaux ».
S'agissant de la discordance entre les données de PM2,5 publiées à l'extérieur par l'ambassade des États-Unis et celles diffusées par la Chine, Zhang Dawei a répondu à l'aide d'un graphique de valeurs, soulignant que Beijing dispose également de stations de surveillance près de l'ambassade des États-Unis ; la comparaison montre que les données de surveillance des PM2,5 diffusées par Beijing ne présentent pas de problèmes, et que ses données de concentration absolue ne sont pour l'essentiel pas différentes de celles publiées par les Etats-Unis. C'est seulement parce qu'il y a des différences entre les deux pays dans les différents critères d'évaluation utilisés que la conversion des valeurs de concentration absolue donne un Indice de qualité de l'air (IQA) différent. Plus précisément, les États-Unis utilisent une moyenne quotidienne de 35 microgrammes/mètre cube pour leurs évaluations, tandis que la Chine se base sur une moyenne quotidienne de 75 microgrammes/mètre cube.
Selon Zhang Dawei, la valeur des standards utilisés par la Chine correspond à ceux de la première phase des orientations de l'Organisation Mondiale de la Santé pour les pays en développement, largement reconnus dans le monde. Les normes actuellement utilisées par les Etats-Unis sont plus strictes que celles de la Chine, mais le contrôle et les normes de pollution de l'air sont un processus progressif, et en raison des différents niveaux de développement économique et social, les normes ne sont pas uniformes à travers le monde, comme en Europe, au Japon, en Corée du Sud et d'autres pays, où les normes ne sont pas les mêmes.