Les émissions de trois chaînes de télévisions privées ont été suspendues depuis mardi soir sur l'ordre de la Société de Télédiffusion de Mauritanie (TDM) pour non paiement de redevances, a-t-on appris auprès de l'Union des télévisons et radio privées de Mauritanie.
Selon le directeur général de la TDM, Djieh Ould Sidatty, cité par la presse locale, "la suspension des émissions des trois chaînes est liées au non payement des arriérés cumulés pendant plusieurs mois par les trois opérateurs".
Les montants dus par les chaînes privées ("Al mourabitoune", " Chinguitt" et "Dava") n'ont pas été précisés par la TDM, mais, "il pourrait atteindre les 130 millions d'ouguiyas par chaîne" ( environ 4.000 USD), selon un responsable de l'Union des radios et télévision privées.
Les mêmes chaînes, qui ont été auparavant sommées par la TDM de s'acquitter de leurs engagements, "sous peine de suspension de leurs émissions", reconnaissent leur tort et tentent, par la voie de l'Union des radios et télévisions privées de rechercher des solutions "provisoires", selon ce même responsable qui a requis l' anonymat.
Les médias privés en Mauritanie, traversent actuellement une situation financière difficile "en raison des faiblesses de leurs recettes".
En juillet 2011, le parlement mauritanien avait voté une loi qui prescrit la libéralisation de l'espace audiovisuel, l' éradication du contrôle et la transformation des médias relevant de l'Etat en établissements publics.
Cette loi donne le droit à toute personne ayant les qualités requises de créer sa propre radio ou télévision.
En novembre de la même année, l'Etat mauritanien avait consacré la libéralisation des médias en attribuant des licences de diffusion pour une première génération de 5 radios et 2 télévisions.
Deux autres licences seront attribuées en mai 2013 à deux autres chaînes de télévision privées.
Il existe en Mauritanie cinq chaînes de télévisions privées et deux chaînes parapubliques.