Les ouvriers de la plus grande société industrielle, la Société nationale industrielle et minière (SNIM, qui produit le fer mauritanien), observent une grève depuis 48 heures, paralysant l'exploitation des mines de fer du nord de la Mauritanie, principal poumon de l'économie du pays, a appris Xinhua de source syndicale dimanche.
Les ouvriers ont multiplié leurs activités de protestations ces derniers jours dans la ville minière de Zouerate (plus de 600 km au nord de Nouakchott), pour, disaient-ils, "exiger de meilleures conditions de vie et de travail et protester contre le mépris affiché à leur égard par la direction de la SNIM".
Les ouvriers qui entendent poursuivre leur grève "jusqu'à la satisfaction de leur revendications", exigent l'application d'un accord signé en mai dernier avec la SNIM et qui prévoit une augmentation "significative" des salaires.
Ils revendiquent également le paiement d’une prime de rendement équivalant à 30% de leur salaire mensuel, à chaque fois que la production atteint 1,2 million de tonne par mois.
Ils exigent aussi une prime d’incitation proportionnelle aux bénéfices réalisés l’année dernière par la SNIM.
"Nous avons entamé cette grève, après avoir constaté que la SNIM ne veut pas négocier avec nos délégués", a souligné un représentant des travailleurs.
Mercredi, les grévistes avaient observé quatre heures d’arrêt de travail pour dénoncer l'attitude "irresponsable" de la SNIM qu'ils ont accusé d'avoir sanctionné "à tort" trois parmi leurs délégués.
Avec ses 5.000 employés la SNIM est le deuxième employeur en Mauritanie, après l’Etat.
Cette grève des ouvriers risque d’affecter, si elle se poursuit, la production du minerai de fer de la SNIM, qui constitue un poumon de l’économie nationale de la Mauritanie.