L'ancien ministre des Affaires étrangères de Côte d'Ivoire et candidat à l'élection présidentielle d'octobre, Essy Amara, a rencontré mardi à Abidjan la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies pour la Côte d'Ivoire, Aïchatou Mindaoudou, pour l'informer de la sécurisation du scrutin.
"Nous allons vers des élections, il y a beaucoup de rumeurs et de supputations et nous avions tenu à vernir parler avec la Représentante spéciale pour savoir ce qu'il en est pour la sécurité des élections", a déclaré M. Essy au terme des échanges avec la cheffe de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci).
L'ancien diplomate a indiqué avoir été "rassuré", sans autres précisions, par la patronne de l'Onuci et s'est dit "heureux" de la rencontre.
A en croire la Commission électorale indépendante (CEI), un plan de sécurisation de l'élection d'octobre a été élaboré, adopté et est en voie d'être mis en œuvre avec les forces nationales de sécurité et l'Onuci.
Relativement à son engagement politique, Essy Amara justifie sa candidature par des "anomalies" observées dans la gestion du pays.
"Je me bats pour que les anomalies constatées soient corrigées et changées, j'estime qu'il y a des erreurs qui sont commises et qu'il faut faire quelque chose pour le pays, pour l'avenir de nos enfants et de nos petits-enfants", a-t-il expliqué.
"Je ne viens pas pour une ambition personnelle ou pour le pouvoir", a-t-il ajouté.
Avec, notamment, l'ex Premier ministre Charles Konan Banny, candidat lui aussi à l'élection d'octobre, Essy Amara fait partie des "irréductibles", soit des cadres du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI, ex parti unique) opposés à la candidature unique du président Alassane Ouattara suscitée et soutenue par leur parti.
M. Ouattara, en lice pour un second mandat, a été investi candidat unique du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, au pouvoir) dont le PDCI est un pion essentiel.
L'élection présidentielle d'octobre est cruciale pour la consolidation de la paix en Côte d'Ivoire après les violences post-électorales de 2010 qui ont fait 3 000 morts dans le pays.