A quatre mois de l'ouverture de la 21ème Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP21) à Paris, les autorités françaises multiplient des actions pour arriver à un accord sur le climat.
Le président français François Hollande a présidé mardi le "Sommet des consciences" sur le climat qui a vu la participation d'une quarantaine de personnalités politiques, religieux etc. Au même moment, Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères, accueille les "consultations ministérielles informelles" sur le climat, auxquelles 45 pays ont participé.
Ces deux rencontres internationales ont pour objectif d'encourager les acteurs (Etats, Société civile, ONG) à trouver un accord sur le climat avant la rencontre de Paris prévue en décembre prochain.
"Nous avons besoin de tous pour parvenir à ces accords, des Chefs d' Etat et de Gouvernement, des acteurs locaux (...) mais aussi des citoyens du monde. Nul ne peut prétendre les représenter (...) Si rien n'est fait, ce n'est pas 2 degrés mais 4 degrés qui sera l'indicateur du réchauffement de la planète", a prévenu François Hollande mardi au "Sommet des consciences".
Cette rencontre, initiée par l'envoyé spécial du président français pour la préservation de la planète, Nicolas Hulot, a réuni à Paris, des leaders d'opinion, des autorités religieuses et des personnalités de la société civile très influents.
Il s'agit entre autres, de l'ancien secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, le patriarche orthodoxe Bartholomée 1er, le Bangladais Muhammad Yunus, prix Noble de la paix 2006.
"Il y a des philosophies, des convictions, des diversités dans le monde qui doivent à un moment s'unir pour prendre des décisions. (...) Aujourd'hui, il y a des femmes et des hommes qui viennent de tous les continents qui vont se rassembler pour envoyer un seul message : un accord doit être trouvé à Paris pour la Conférence sur le climat. Ce n'est pas une affaire de Chef d' Etat et de gouvernement mais
l'affaire de tous les habitants du monde", a expliqué M. Hollande
Dans un communiqué, les organisateurs de cette rencontre ont indiqué que "plus qu'une déclaration ou une invitation de plus à se mobiliser, l' appel présenté" à l' occasion de ce Sommet, "vise à interpeller chacun quelque soit son âge, sa langue, sa culture, ses convictions. Il s'agit de susciter en chaque individu un moment de réflexion sur sa relation à la planète et ce qui le conduit à s'engager en sa faveur". D'où le nom "Sommet des consciences".
A l'instar de François Hollande, Laurent Fabius a insisté sur la nécessité de trouver un accord en appelant les représentants des 45 Etats qui ont participé à la réunion organisée les 20 et 21 juillet par le ministère français des affaires étrangères sur le climat.
Le ministre des français des Affaires étrangères et également président de la COP21 a indiqué mardi à la fin de cette rencontre que "cette première consultation ministérielle informelle sur le climat (...) a permis des progrès en vue de l' adoption d' un accord ambitieux sur le climat à Paris à la fin de l' année".
M. Fabius se dit confiant malgré l'objectif ambitieux de ce projet qui est de renforcer l'impulsion politique sur les grandes questions du futur accord.
"Tous les participants sont engagés pour trouver des compromis sur les grandes questions politiques. Les discussions ont été ciblées sur plusieurs points délicats, par exemple comment construire un plan pour rester en dessous de 1,5 ou 2 degrés (...) chaque pays a rappelé son engagement à faire le maximum pour réussir la COP21 à Paris", a expliqué M. Fabius.
Dans cette stratégie mondiale de lutte contre le changement climatique, une initiative mise en oeuvre par Expertise France dénommée Africa4Climate est née pour soutenir les efforts du continent africain dans la lutte contre le réchauffement climatique.
L'Afrique subsaharienne a peu contribué aux émissions mondiales, mais elle en subit les lourdes conséquences. C'est "forte de ce constat, que la coopération française a élaboré un programme de renforcement des capacités axé dans un premier temps sur quatre pays pilotes africains, le Gabon, le Kenya, l'Ouganda et le Benin", ont expliqué dans un communiqué les initiateurs de Africa4Climate.
Une stratégie de développement durable qui s'inscrit dans une volonté d'amélioration de la compétitivité économique locale (moindre dépense des énergies fossiles, résilience de l'économie aux impacts du changement climatique etc).
La capitale française va accueillir en décembre la prochaine Conférence internationale sur le climat. L'enjeu de cette Conférence qui réunira près de 200 pays est d'aboutir, pour la première fois, à un accord universel permettant de lutter contre le dérèglement climatique. Notamment des efforts de baisse des émissions de gaz à effet de serre pour permettre de contenir le réchauffement global à 2 degrés.