Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères a appelé lundi devant les représentants de 45 pays à "accélérer la marche" vers un accord sur le climat qui est prévu à voir le jour à l'issue de 21e Conférence des parties de la Convention-Cadre des Nations unies sur les changements climatiques de 2015 (COP21) qui aura lieu entre les 30 novembre et 11 décembre cette année à Paris.
"Nous allons pendant ces deux jours essayer d'accélérer la marche vers l'accord. Car si on veut que l'accord soit adopté et présenté en temps utile, tout ça doit être préparé et c'est cela, le sens de cette réunion ministérielle", a déclaré M. Fabius, également président de la COP21, lors d'une réunion organisée par le ministère français des Affaires étrangères pour préparer la conférence climat de Paris.
Il a par ailleurs fait remarquer que les négociateurs "techniques butent encore sur une série de grandes questions politiques". D'après M. Fabius, ces derniers (négociateurs) ne peuvent pas toujours résoudre ces problèmes qu'ils rencontrent à leur niveau. Ainsi pour "avancer et même accélérer", il faut insiste-t-il que "nous ministres cherchons dès maintenant des compromis sur les grandes questions politiques qui se posent et c'est sur cette base que nos négociateurs vont pouvoir avancer".
Il a également indiqué qu'il y a eu des progrès dans les négociations. "Nous sommes en train de prendre des mesures pour avancer et accélérer. C'est le cas de cette réunion qui sera suivie d'autres réunions, et l'idée c'est de chercher des compromis en donnant des instructions claires à nos négociateurs", a dit M. Fabius.
Le ministre et président de la COP21 a informé qu'au cours des dernières semaines tout une série de documents montre que les négociations avancent vers ces solutions de compromis. C'est par exemple le cas sur l'idée que l'accord doit être non seulement "ambitieux, durable et dynamique". Que les pays développés doivent absolument tenir l'engagement de mobiliser les fameux 100 milliards de dollars par an de sources publiques et privées d'ici à 2020. Des avancées sont aussi notées selon M. Fabius sur l'importance de l'adaptation et de l'atténuation, le renforcement et le suivi des engagements.
"Nous ne pouvons pas gagner le combat du développement et de l'élimination de la pauvreté si nous ne gagnons pas le combat contre le réchauffement climatique", a-t-il noté.