Les préparatifs du scrutin présidentiel burundais du 21 juillet vont bon train, a rassuré lundi à Bujumbura le porte-parole de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Prosper Ntahorwamiye.
"Les choses avancent normalement au niveau des préparatifs du scrutin présidentiel de ce 21 juillet", a-t-il affirmé, ajoutant que "la CENI est en contact avec les hauts gradés de la police et de l'arme pour une meilleure coordination de la sécurité en cette période particulière; raison pour laquelle nous sommes confiants que demain, les élections vont se dérouler très bien".
Quatre candidats de la mouvance politique proche du pouvoir sont en lice. Il s'agit du président sortant Pierre Nkurunziza, candidat du CNDD-FDD (1er parti au pouvoir), Gérard Nduwayo, de l'Union pour le progrès national (UPRONA; 2ème parti au pouvoir), Jacques Bigirimana, des Forces nationales de libération (FNL), et Jean de Dieu Mutabazi, de la Coalition des partis politiques pour une ppposition participative (COPA).
De son côté, le ministre burundais de l'Intérieur Edouard Nduwimana a interpellé la population burundaise à aller "massivement" aux urnes.
Au cours d'un point de presse, M. Nduwimana a également demandé aux comités mixtes de sécurité, regroupés au sein de la quadrilogie "administration-population-forces de sécurité-appareil judiciaire", de redoubler d'ardeur et de vigilance pour que rien ne perturbe la paix et la tranquillité pendant le scrutin.
Vendredi dernier, trois personnalités de l'opposition, à savoir les anciens chefs d'Etat Sylvestre Ntibantunganya et Domitien Ndayizeye et le président du Front pour la démocratie au Burundi-Nyakuri (FRODEBU-Nyakuri), Jean Minani, ont déclaré retirer leur canditature à l'élection présidentielle.
Pour ces opposants, ce scrutin présidentiel n'est garanti d'aucune crédibilité en termes de liberté, de transparence et d'équité.
Agathon Rwasa, principal opposant, s'est gardé de déclaré renoncer à la compétition à l'élection présidentielle du 21 juillet.
"J'ai de décider de maintenir mon dossier à la CENI en attendant de meilleures opportunités à l'avenir si jamais l'organisation du scrutin présidentiel de 2015 était revue dans le cadre de l'aboutissement du processus du dialogue politique en cours au Burundi", a-t-il affirmé dimanche dans un point de presse.
Le Burundi a été plongé dans une crise politique et sécuritaire depuis l'annonce, fin avril, de la décision du président Nkurunziza de briguer un troisième mandat. Un dialogue politique s'est tenu cette semaine avec la participation de la mouvance présidentielle, de l'opposition et de la société sociale, sous les auspices du ministre ougandais de la Défense Crispus Kiyonga.
Le dialogue a été suspendu dimanche après que la mouvance présidentielle eut annoncé son retrait.
M. Kiyonga a reconnu le manque de consensus sur deux points essentiels sur l'agenda des priorités, à savoir le calendrier des élections de 2015 et le 3ème mandat du président Nkurunziza.
Si le président Nkurunziza remporte le scrutin présidentiel, il commencera un troisième mandat le 26 août.