Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a critiqué lundi le Conseil de sécurité des Nations unies pour avoir voté à l'unanimité la validation de l'accord sur le nucléaire conclu avec l'Iran.
"Le Conseil de sécurité des Nations unies donne son accord au même pays qui a systématiquement enfreint les décisions du Conseil et qui appelle à la destruction d'Israël, pays membre de l'ONU", a déclaré M. Nétanyahou lors d'une réunion à Jérusalem avec son parti, le Likoud, peu avant le vote.
M. Nétanyahou a également critiqué l'accord lui-même, estimant qu'il rapprochait la guerre. "Ils disent que cet accord éloigne la guerre. Ce n'est pas vrai ; cet accord rapproche la guerre".
Il a également envoyé un message au Congrès des États-Unis, appelant les députés américains à ne pas lever les sanctions adoptées à l'égard de l'Iran. "Tant que le Congrès des États-Unis maintient les sanctions, l'Iran sera forcé à terme de faire des concessions".
Les députés de la Chambre des Représentants des États-Unis et du Sénat, qui ont reçu officiellement une copie de cet accord dimanche, l'examineront au cours des 60 prochains jours avant de voter la levée éventuelle des sanctions sur l'Iran.
Cette déclaration de M. Nétanyahou est la dernière en date d'une série de propos condamnant l'accord sur le nucléaire annoncé la semaine dernière à Vienne.
"Je pense que la bonne chose à faire est simplement de ne pas donner suite à cet accord", a déclaré lundi M. Nétanyahou sur CBS news, dans le sillage d'une série d'interviews sur les médias américains dans lesquels il dénonce cet accord, ajoutant "il y a beaucoup de choses à faire pour mettre fin à l'agression de l'Iran et cet accord n'en fait pas partie".
Le Premier ministre, connu pour ses positions radicales et son opposition de longue date à cet accord, pense que la levée des sanctions sur l'Iran ouvre la voie au développement par ce pays d'armes nucléaires. Deux autres pays, dont l'Arabie saoudite, s'inquiètent de l'augmentation possible de l'influence iranienne au Moyen-Orient.
L'accord conclu le 14 juillet entre l'Iran et six puissances mondiales, à savoir les États-Unis, la Russie, la France, le Royaume-Uni, la Chine et l'Allemagne, ouvre la voie à une levée des sanctions sur l'Iran tout en imposant des conditions plus strictes pour limiter son programme nucléaire.
Selon les conditions convenues, l'Iran sera retiré de la liste des sanctions liées au nucléaire s'il est prouvé que la République islamique respecte l'accord étape par étape au cours des dix prochaines années.
Lundi, le Conseil de sécurité a validé à l'unanimité l'accord récemment conclu, débutant ainsi un processus vers une levée des sanctions sur l'Iran.