Le gouvernement mozambicain a accusé lundi la Renamo, principal parti d'opposition, d'avoir enfreint l'accord de cessez-le-feu signé en septembre dernier en attaquant l'armée dans la province de Tete dans le nord-ouest du pays.
Le ministre de l'Agriculture et chef de la délégation représentant le gouvernement, Jose Pacheco, a tenu ces propos avant le début d'un nouveau round de négociations entre les deux parties.
Ces affrontements ont eu lieu vendredi, a-t-il indiqué, sans révéler si des victimes étaient à signaler.
"Il n'y a pas de place pour des affrontements dans un pays en paix", a déclaré M. Pacheco aux journalistes.
"Nous condamnons ces actions. Depuis les premières heures suivant la signature des accords de cessation des hostilités, il y a eu des violations de l'accord", a-t-il dit.
Le chef de la délégation de la Renamo, Saimone Macuiana, n'a pas nié ces affrontements.
Le représentant de l'opposition a réclamé la formation d'une commission réunissant le gouvernement, la Renamo et les médiateurs locaux pour résoudre les conflits à Tete.
Un accord de paix a été signé en septembre dernier à Maputo entre l'ex-président Armando Guebuza et le chef de la Renamo, Afonso Dhlakama, suite aux discussions entre les deux parties.
M. Dhlakama a affirmé samedi que 53 soldats du gouvernement avaient été tués dans les combats qui frappent le nord-ouest du pays depuis juin, selon des propos rapportés par une chaîne de télévision privée.
Toutefois, le dirigeant de l'opposition a affirmé que ses forces "ne faisaient que répondre aux attaques des forces gouvernementales".
Les affrontements à Tete ont forcé quelque 700 Mozambicains à fuir vers le Malawi voisin, où ils manquent de nourriture et d'eau potable, selon les reportages.
Les pourparlers entre le gouvernement et la Renamo sont dans l'impasse car le parti d'opposition a refusé de remettre une liste deses hommes armés qui doivent être désarmés et intégrés aux forces gouvernementales et de police.
La Renamo, ex-mouvement rebelle, exige un partage avec le gouvernement central des postes à responsabilité au sein de l'armée et de la police, ainsi que la direction de six provinces dans le nord et le centre du pays qu'il affirme avoir gagnées lors des élections en 2014.