Le ministre djiboutien des Affaires musulmanes Aden Hassan Aden a convoqué mercredi l'ensemble des imans officiant dans toutes les mosquées du pays pour une réunion de concertation portant sur le danger de l'extrémisme religieux.
M. Aden a appelé les imans à tenir pleinement le rôle qui est le leur, celui de combattre ceux qui appellent au sectarisme, à l'extrémisions et au clivage entre les fidèles.
Le ministre, qui est revenu dans la foulée sur des incidents qui ont émaillés les prières nocturnes du mois sacré de Ramadan, a également sommé les imans de dénoncer vivement les responsables.
"C'est la multiplication de tels actes qui font souffler ensuite les vents d'extrémismes qui ravagent aujourd'hui beaucoup des pays dans le monde, et même aux portes de notre pays comme la Somalie, ou encore le Yémen", a-t-il indiqué.
Selon lui, Djibouti est une terre de tolérance qui dispose de beaucoup de libertés en matière d'adoration et de religion.
Il a appelé également les imams à se conformer strictement aux préceptes de l'Islam par le biais de l'imam Chaffii, fondateur de l'un des quatre grandes écoles sunnites de l'Islam.
De confession musulmane à 100%, Djibouti qui a été épargné jusqu'à là par l'extrémisme religieux fait face ce dernier temps à une menace sérieux de part sa position géographique qui la situe dans l'une des régions où le fanatisme religieux a mis à genoux plusieurs nations.
L'année dernière, Djibouti a connu son premier attentat terroriste, perpétré par le groupe islamiste somalien Al-Shebab dans un restaurant fréquenté par les militaires occidentaux.