Première greffe de rein au monde par voie vaginale et réalisée par un robot

Le docteur Nicolas Doumerc (à droite), expert en chirurgie urologique assistée par robot, et Federico Sallustro, chirurgien urologue en coordinateur charge des transplantations de rein à l'hôpital universitaire de Toulouse (CHU), posent dans une unité chirurgicale le 19 août 2015.

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Selon les chirurgiens auteurs de l'opération, la greffe de rein de sœur à sœur annoncée mercredi en France est la première à combiner la robotique, l'accès vaginal et l'implant immédiat du don d'organe après son prélèvement. La procédure, a précisé à l'AFP Frederico Sallustro, chirurgien au Centre Hospitalier Universitaire de Toulouse, dans le Sud-ouest de la France, a été exécutée « en une seule fois, exclusivement avec des robots ». En outre, a déclaré l'hôpital dans un communiqué de presse, le rein a été à la fois prélevé et greffé par le vagin plutôt que par une incision, la méthode standard.

Valérie Perez, 44 ans, a donné un de ses reins à sa sœur de 43ans Béatrice Perez le 9 juillet, les deux femmes se trouvant en même temps dans la salle d'opération. « Les deux sœurs se portent bien », a déclaré le docteur Sallustro, qui était assisté dans l'opération par un expert en robotique médicale, Nicolas Doumerc. La donneuse a pu rentrer chez elle dès le lendemain de l'opération, tandis que sa sœur est restée à l'hôpital trois jours encore. Selon l'hôpital, environ une centaine de personnes -notamment en Inde, aux États-Unis et en France- ont bénéficié de greffes de reins faites par des robots ces deux dernières années.

Les docteurs Sallustro et Doumerc ont pour la première fois combiné cette méthode high-tech avec une greffe par le vagin en mai dernier. Cependant, dans celle-ci, le donateur était un homme. Avec les sœurs, l'équipe chirurgicale a décidé d'ajouter une autre innovation en accomplissant les deux parties de la procédure –prélèvement et greffe- immédiatement l'une après l'autre. « Je rêvais de faire cette opération depuis les trois dernières années », a déclaré le docteur Sallustro, la décrivant comme un « grand pas en avant ».