Dernière mise à jour à 11h01 le 10/12
Selon le responsable des ressources humaines de l'UNESCO, alors que la Chine est sur le point de devenir le plus grand contributeur, l'organisation tente activement de recruter davantage d'experts du pays.
Hong Kwon, directeur du bureau de gestion des ressources humaines de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture, a déclaré dans un entretien récent que l'institution fixait des quotas sur le nombre d'employés de différents pays, en fonction de la contribution financière de chacun d'entre eux.
Le quota de personnel chinois à l'UNESCO est actuellement compris entre 23 et 39 personnes, mais il sera probablement porté entre 38 et 63 l'année prochaine, la Chine devenant alors le plus gros contributeur, a annoncé M. Kwon lors d'une visite à l'Université des études étrangères de Beijing la semaine dernière.
Il s'est également rendu à la Peking University et à l'Université Fudan à Shanghai pour donner aux étudiants des conférences sur la manière de postuler pour travailler dans l'organisation.
« Nous avons 25 membres du personnel chinois à l'UNESCO, dont 10 postes géographiques et 15 postes non géographiques qui ne font pas partie du quota. Cela signifie que la Chine est sous-représentée à l'UNESCO et que nous travaillons très fort pour augmenter le nombre de ses collaborateurs », a-t-il ajouté, soulignant que le nouveau directeur général adjoint, Xing Qu, est d'ailleurs Chinois.
Par ailleurs, a-t-il souligné, l'organisation a également un programme de formation, dans le cadre duquel 35 stagiaires chinois travaillent au siège de l'UNESCO et dans les bureaux extérieurs. Ce nombre passera à 40 l'année prochaine.
L'UNESCO collabore étroitement avec le Ministère de l'éducation et les universités chinoises pour faire sa propre promotion auprès des étudiants chinois.
Selon M. Kwon, l'UNESCO espère que le gouvernement chinois apportera un soutien accru à son travail, à la fois sur le plan financier et sur le plan du recrutement de personnel talentueux. « Je pense que la contribution de notre personnel chinois à l'UNESCO est immense. Les Chinois sont très travailleurs et intelligents, avec une passion particulière pour l'éducation, la science et la culture », a-t-il affirmé.
Du fait que l'UNESCO est une organisation internationale, travailler avec des personnes de cultures et d'origines différentes peut être une expérience enrichissante, a-t-il dit, notant que l'organisation adhère au principe de méritocratie, ce qui signifie un salaire égal pour un travail égal.
Pour poser sa candidature à un poste à l'UNESCO, il faut participer à des entretiens axés sur les compétences et à un test écrit, a-t-il encore précisé, ajoutant que la compétition pouvait être féroce, l'organisation recevant généralement de nombreuses candidatures pour chaque poste.
Dong Weiling, 25 ans, diplômé de l'Université de Kansai au Japon cette année, a travaillé en tant que stagiaire au sein de l'équipe de coopération Sud-Sud du Programme des Nations Unies pour le développement, de septembre 2017 à mars de cette année. « Travailler dans une organisation internationale m'a permis d'élargir mes horizons et d'améliorer mes compétences linguistiques », a-t-il confié, ajoutant que cette expérience avait également fait de lui un homme plus sociable et confiant.