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Les pangolins reçoivent le statut de protection d'État le plus élevé en Chine

le Quotidien du Peuple en ligne | 10.06.2020 15h57

Le gouvernement chinois a récemment relevé le niveau de protection des pangolins chinois au niveau supérieur, une mesure cruciale qui devrait stimuler les efforts de sauvetage et renforcer la protection de cette espèce menacée.

L'espèce, qui était auparavant sous le deuxième niveau de protection de l'État, figure désormais parmi les animaux les mieux protégés, a annoncé le 6 juin l'Administration nationale des forêts et prairies.

« Cette décision fait écho à la focalisation stratégique de la Chine sur la civilisation écologique qui a été soulevée par le président Xi Jinping. Elle montre également notre grande détermination à réprimer la chasse et le commerce illégaux d'animaux sauvages et de produits connexes », a indiqué un communiqué officiel de l'administration.

Selon le communiqué, l'administration rédigera des principes pour les études sur le terrain du pangolin chinois et renforcera davantage la surveillance et la recherche sur l'habitat et la population de l'espèce. De plus, elle désignera certaines zones de protection essentielles en fonction du relevé de l'habitat.

Le 9 juin, les médias locaux ont rapporté que les écailles de pangolin, censées favoriser la circulation sanguine et réduire les inflammations dans la médecine traditionnelle chinoise, ont été officiellement retirées de la pharmacopée chinoise, ce qui signifie qu'il ne sera plus recommandé d'utiliser les écailles comme médicament. D'après le WWF, les populations de pangolins d'Asie auraient diminué jusqu'à 80% au cours des 10 dernières années, les espèces chinoise, malaise et philippine étant parmi les plus menacées sur la Liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature.

Le pangolin chinois est un animal timide, insaisissable et secret dont le corps est couvert d'écailles de kératine dures. D'après Zeng Yan, ingénieur à l'Institut de zoologie de l'Académie chinoise des sciences, au cours des cinq dernières années, une cinquantaine d'entre eux ont été trouvés dans la nature, dont neuf nouveau-nés.

Une enquête nationale sur la faune menée par les autorités forestières dans les années 90 avait montré qu'il y avait quelque 60 000 pangolins chinois dans 11 provinces, dont le Yunnan, le Hunan, le Guangdong, le Sichuan et le Zhejiang. Mais au cours des dernières décennies, la population de l'espèce a connu une forte baisse en raison de la destruction de l'habitat, du braconnage effréné et de la contrebande. Les contrebandiers ont ciblé l'animal pour ses écailles, qui sont utilisées dans la médecine traditionnelle chinoise comme remède contre la gueule de bois, pour traiter les maladies du foie et aider les nouvelles mères à allaiter. La viande de pangolin a également une valeur nutritive élevée.

En 2007, la Chine a interdit la chasse au pangolin et, depuis octobre de l'année dernière, elle a suspendu toutes les importations commerciales de pangolins et de produits connexes.

(Rédacteurs :孙晨晨, Yishuang Liu)
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