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L'Asie-Pacifique va créer des « bulles de voyage » pour relancer l'économie

le Quotidien du Peuple en ligne | 09.06.2020 13h22

Les gouvernements de la région Asie-Pacifique étudient la possibilité de créer des « bulles de voyage » pour stimuler les voyages d'affaires essentiels et aider à relancer les économies durement touchées par l'épidémie de COVID-19.

Depuis le 8 juin, les habitants de Singapour et de six municipalités et provinces chinoises peuvent effectuer des voyages d'affaires ou officiels essentiels sans avoir à passer par la période de quarantaine de 14 jours normalement requise.

L'accord de canal rapide Chine -Singapour qui comprend Shanghai, Tianjin, Chongqing et les provinces du Guangdong, du Jiangsu et du Zhejiang- est conforme au plan de Singapour qui vise à rouvrir progressivement ses frontières pour les voyages d'affaires essentiels mais « avec les garanties nécessaires en place pour veiller à ce que les considérations de santé publique soient prises en compte ». Le ministère des Affaires étrangères de Singapour a commencé à travailler le 3 juin sur les détails avec les services chinois concernés.

Les voyageurs devront subir des tests avant le départ et obtenir un certificat sanitaire attestant qu'ils ont fourni des résultats négatifs au nouveau coronavirus. De plus, ils seront tenus de soumettre un itinéraire et ne seront pas autorisés à prendre les transports en commun. Ils devront également subir un test par prélèvement après l'atterrissage et rester à l'isolement pendant deux jours.

Singapour est le deuxième pays de la région à développer une telle accélération des voyages avec la Chine. Le 1er mai, la Corée du Sud et la Chine avaient déjà ouvert un couloir étroitement contrôlé entre certaines villes, dont Séoul et Shanghai. Les voyageurs doivent être testés et subir deux jours de quarantaine à leur arrivée. Le vice-président de Samsung, Lee Jaeyong, a notamment utilisé cette procédure à la mi-mai pour visiter l'usine de l'entreprise à Xi'an, dans la province du Shaanxi.

D'autres pays d'Asie-Pacifique prévoient également d'introduire des systèmes qui accéléreront les procédures de voyage d'affaires sans mettre en danger la santé publique. Le Japon prévoit ainsi d'assouplir les restrictions d'entrée pour les voyageurs en provenance de Thaïlande, du Vietnam, d'Australie et de Nouvelle-Zélande.

De leur côté, les leaders de l'industrie en Australie et en Nouvelle-Zélande font pression pour un arrangement de voyage accéléré, qui permettra aux gens de se déplacer librement entre les deux nations. Le Premier ministre thaïlandais Prayut Chan-o-cha a déclaré que son gouvernement prévoyait de créer de telles « bulles de voyage » par le biais d'accords bilatéraux.

L'épidémie de COVID-19, qui a infecté plus de 6,75 millions de personnes dans le monde, a contraint des pays à fermer leurs frontières et à interdire les vols internationaux. Cela a eu des conséquences dévastatrices pour l'industrie du voyage et du tourisme : l'Association du transport aérien international s'attend à une baisse de 314 milliards de dollars des revenus des passagers des compagnies aériennes mondiales en 2020. Les compagnies aériennes de la région Asie-Pacifique devraient connaître la plus forte baisse de revenus -113 milliards de dollars- et la demande de passagers devrait diminuer de 50%.

(Rédacteurs :孙晨晨, Yishuang Liu)
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