L'OMS dénonce le risque de complaisance face à la pandémie

Plus de six mois après le début de cette pandémie, ce n'est pas le moment de relâcher la pression, a averti lundi le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Bien que la situation en Europe s'améliore, elle se détériore globalement, a-t-il souligné.

Plus de 100.000 cas de COVID-19 ont été signalés à l'OMS au cours de neuf des dix derniers jours, tandis que près de 136.000 cas ont été signalés dimanche, soit le plus grand nombre en un seul jour jusqu'à présent. Au total, environ sept millions de cas et 400.000 décès ont été jusqu'à présent signalés.

Le chef de l'OMS a annoncé que trois quarts des cas survenus dimanche provenaient de dix pays, pour la plupart situés sur le continent américain et en Asie du Sud.

"Nous constatons également un nombre croissant de cas dans certaines parties de l'Europe de l'Est et de l'Asie centrale", a-t-il ajouté.

"La plus grande menace actuelle est la complaisance", a souligné le responsable de l'agence onusienne. "La plupart des gens dans le monde sont encore susceptibles d'être infectés".

Pour éviter que le virus ne se propage, le directeur général a préconisé une "surveillance active", d'autant plus que des rassemblements de masse avaient commencé à reprendre dans certains pays.

L'OMS encourage tous ceux qui protestent dans le monde entier à le faire en toute sécurité. "Autant que possible, tenez-vous à au moins un mètre des autres, nettoyez-vous les mains, couvrez votre toux et portez un masque si vous assistez à une manifestation", a affirmé le chef de l'OMS.