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Les porcs génétiquement modifiés devraient fournir des organes pour des transplantations humaines

Xinhua | 30.09.2020 08h59

Une équipe internationale dirigée par des chercheurs chinois a utilisé une technologie d'édition de gènes pour produire des prototypes de "Porc 3.0", représentant un bond en avant pour les transplantations d'organes vitaux des animaux aux humains.

Dans un article récemment publié dans Nature Biomedical Engineering, des chercheurs de Chine et des Etats-Unis ont signalé la production réussie de porcs dont les organes sont plus compatibles avec le système immunitaire humain et sont exempts de rétrovirus endogène porcin actif (PERV).

À l'échelle mondiale, il existe un écart énorme entre le nombre de personnes qui ont besoin d'une transplantation d'organe et le nombre d'organes disponibles, a déclaré Yang Luhan, une auteur correspondante de la recherche et co-fondatrice et cheffe de l'exécutif de Qihan Biotech.

Cela fait longtemps que l'on espère que le défi pourra être relevé grâce à la transplantation d'organes d'animaux -- un concept connu sous le nom de xénotransplantation.

La compatibilité immunologique et de coagulation du sang du porc 3.0 avec le système immunitaire humain a été améliorée et le PERV a été éradiqué. Les porcs d'ingénierie présentent également une physiologie et une fertilité normales.

En 2017, Mme Yang et son équipe ont produit le premier lot de porcs vivants sans PERV, ouvrant la voie à la xénotransplantation. En 2018, le "Porc 2.0" est né, répondant aux préoccupations concernant la compatibilité immunitaire entre les porcs et les humains.

Les porcs ont été des candidats particulièrement prometteurs en raison de leur taille et de leur physiologie similaires à celles des humains. Mais l'une des plus grandes préoccupations en matière de sécurité a été le fait que la plupart des mammifères, y compris les porcs, contiennent des fragments répétitifs et latents de rétrovirus dans leur génome -- présents dans toutes leurs cellules vivantes -- qui sont inoffensifs pour leurs hôtes indigènes mais peuvent conduire à des maladies chez d'autres espèces.

Mme Yang a indiqué qu'ils étaient en train de tester la fonction et la sécurité des organes dans des études précliniques sur les primates.

James F. Markmann, chef de la Division de chirurgie de transplantation de l'Hôpital général de Massachusetts et co-auteur de l'étude, a déclaré que le Porc 3.0 démontrait des progrès essentiels vers ce qui pourrait être une option véritablement transformationnelle pour des millions de patients.

L'article a également été rédigé par des chercheurs de l'Université de Harvard, de l'Université du Zhejiang en Chine, de l'Université agricole du Yunnan, de l'Hôpital général de Massachusetts aux Etats-Unis et de la société de biotechnologie eGenesis, basée aux Massachusetts.

Mme Yang a révélé à Xinhua que l'étude n'était que la première étape vers la xénotransplantation. La compatibilité fonctionnelle des organes entre les espèces demeure un défi pour les chercheurs. Il reste à voir si les organes porcins transplantés peuvent fonctionner aussi sûrement que les organes humains originaux pour maintenir la sécrétion d'hormones et l'équilibre métabolique.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, 孙晨晨)
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