Dernière mise à jour à 15h31 le 10/09
Dans le but d'accélérer la conservation de la biodiversité, la Chine réfléchit à une directive pour intégrer la question comme tâche clé dans les plans 2021-25 des organismes gouvernementaux et des régions, a annoncé le 8 septembre le ministre de l'Écologie et de l'Environnement Huang Runqiu.
Selon M. Huang, qui s'est exprimé lors d'un forum organisé à Beijing à l'occasion de l'assemblée générale annuelle du Conseil chinois pour la coopération internationale sur l'environnement et le développement, le déclin de la biodiversité a été pour l'essentiel freiné en Chine.
Créé en 1992, le conseil est un organe consultatif international de haut niveau composé de responsables et d'experts chinois et étrangers (certains participant par liaison vidéo) qui fournissent des conseils politiques au gouvernement chinois. M. Huang est vice-président exécutif de ce conseil.
Avec 11 800 aires protégées, la Chine a mis 18% de ses terres sous protection, dépassant plus tôt que prévu le niveau de 17% qui est l'un des objectifs d'Aichi pour la biodiversité 2010, a déclaré M. Huang, qui a ajouté que la Chine a tracé des lignes rouges qui encerclaient 25% du territoire du pays depuis la publication d'une directive par les autorités centrales en 2017. Ces lignes rouges sont fréquemment utilisées en Chine pour décrire les frontières géographiques qui ne doivent pas être franchies.
La stratégie de « ligne rouge » couvrira les régions ayant des fonctions écologiques importantes, y compris la conservation de l'eau et des sols et le maintien de la biodiversité, ainsi que les régions écologiquement fragiles qui sont sujettes à l'érosion des sols, à la désertification et à la salinisation.
Selon M. Huang, avec la création de plus de 250 bases pour le sauvetage et l'élevage d'animaux sauvages, la Chine a restauré ou augmenté la population de plus de 300 espèces menacées.
Tout en accélérant la construction d'un système d'aires protégées soutenu principalement par des parcs nationaux, a-t-il poursuivi, le pays améliorera également la supervision de ces zones et lignes rouges, et la Chine augmentera également les sanctions pour les dommages causés à l'écosystème et surveillera les progrès de la conservation de la biodiversité du pays.
Par ailleurs, la Chine s'engagera également de manière plus proactive dans les dialogues et coopérations bilatéraux et multilatéraux sur la conservation de la biodiversité et d'autres domaines de développement vert, a noté M. Huang.
Le ministre a ajouté que la Chine s'efforcera de remplir son mandat en tant que pays hôte de la 15e réunion de la Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique. De même, avec la communauté internationale, la Chine s'efforcera de rechercher un terrain d'entente tout en mettant de côté et en surmontant les différences.
Plus grande réunion des Nations Unies sur la biodiversité depuis une décennie, la 15e réunion est chargée d'élaborer le cadre mondial de la biodiversité pour l'après-2020 et d'identifier les objectifs de protection jusqu'en 2030. Le sommet se déroulera en deux phases, du 11 au 15 octobre et au premier semestre de l'année prochaine.