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Des « super vaches » clonées chinoises devraient aider à diminuer la dépendance aux importations

le Quotidien du Peuple en ligne | 06.02.2023 15h16

Des scientifiques chinois ont cloné trois « super vaches » capables de produire 18 tonnes de lait par an et plus de 100 tonnes de lait au cours de leur vie, ce qui pourrait contribuer à diminuer la dépendance de la Chine en termes de vaches laitières importées.

Selon un expert impliqué dans l'expérience, le lait produit n'est pas différent de celui produit par le parent génétique du clone. Une fois que les veaux clonés atteignent l'âge de deux ans, ils peuvent commencer à produire du lait pour le marché, a-t-il ajouté.

Selon un communiqué de presse de l'université, pour cloner les animaux, des scientifiques de l'Université des sciences et technologies forestières et agricoles du Nord-ouest ont prélevé des cellules somatiques des oreilles de bovins hollandais Frise-Holstein très productifs et les ont placées dans des vaches de substitution.

La technique, connue sous le nom de transfert nucléaire de cellules somatiques, était la même que celle utilisée pour créer la brebis Dolly en 1996, le premier mammifère cloné au monde.

Les trois petits de « super vaches » sont nées avant la Fête du Printemps à Lingwu, dans la région autonome Hui du Ningxia (nord-ouest de la Chine). La première vache est née le 30 décembre par césarienne, avec un poids de 56,7 kilogrammes, et qui a partagé la même forme et les mêmes motifs que la vache à partir de laquelle il a été cloné.

Selon les données du département américain de l'Agriculture, une fois que la vache arrivera à la maturité, elle devrait produire 18 tonnes de lait par an, contre environ 12 tonnes de lait par an produit par une vache moyenne aux États-Unis.

De son côté, Jin Yaping, scientifique principal du projet, a déclaré que le clonage de « super vaches » permettra à la Chine de préserver ses meilleures races laitières et d'éviter le risque de biosécurité présenté par l'importation de vaches vivantes d'autres pays. La Chine importe actuellement environ 70% de ses vaches laitières.

« Nous prévoyons d'élever un troupeau de 1 000 super vaches d'ici deux à trois ans. Cela fournira un soutien clé dans la création de nos propres taureaux reproducteurs et vaches laitières, atténuant ainsi la dépendance de la Chine vis-à-vis de l'importation de bétail », a expliqué M. Jin.

Après l'annonce du clonage des vaches, de nombreux internautes se sont demandés s'il était sûr de boire leur lait. En 2008, la Food and Drug Administration aux États-Unis avait conclu que la viande et le lait provenant de clones étaient aussi sûrs que les équivalents d'animaux élevés de manière conventionnelle.

Wang Bingke, l'un des scientifiques impliqués dans le clonage du bétail, a assuré que le lait était pareil que celui produit par les vaches d'origine. « Il n'y a pas d'édition de gènes impliquée dans le processus, donc la vache clonée est comme le parent génétique, et donc la valeur nutritionnelle du lait est la même », a-t-il déclaré.

Ces dernières années, la Chine a fait de grands progrès dans le clonage animal. Parmi ses exploits notables figurent le premier singe cloné au monde en 2017 et le premier loup arctique cloné au monde en 2022.

(Rédacteurs :Ying Xie, Yishuang Liu)
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